Le matériel, tout d'abord. Laid à pleurer. Les critères éditoriaux de l'époque n'obéissaient pas aux mêmes standards d'exigence qu'aujourd'hui. On est donc face à un jeu laid et austère qui refroidit avant même d'y toucher.
Le jeu ensuite. Les phases de chaque joueurs, aussi précises soient-elles, sont d'une longueur désespérante. Aussi, autant on s'accroche durant les premières phases pour essayer de repérer les coups tordus de l'adversaire, autant au bout d'une demie heure de jeu le temps parait long, mais long! C'est simple, au bout d'une heure, on s'en fout. Gagner, oui mais bon, on sait que ça prendra du temps... Perdre? Oui, oui, mais pourvu que ça finisse!
Le pire, c'est de jouer avec un passionné qui se réjouit tout seul tandis que toi tu t'emmerdes (désolé, Bertrand, c'est pas une attaque perso, mais franchement, ça m'a gonflé).
Au final, je n'ai pas accroché, ça on l'a deviné.
Trop long. Si long...
Armez ! ..... en joue !.... FEU ! El presidente e morte, VIVA El Presidente
Tous les coups sont permis (et même recommandés). Ne pas perdre de vue le but du jeu, qui est de virer des $ sur son compte en Suisse (non, pas du chocolat!)
LE jeu politique et de négociation avant tous les autres.
Plateau et counters un peu étriqués et difficiles à manipuler, mais bon c'était comme ça à l'époque.
Après bien des années de pratique Junta reste un de mes jeux politiques préférés. C'est d'ailleurs pour cela que j'y ai consacré un peu de temps en lui dédiant un site (www.senorpresidente.net) et une variante pour y jouer par correspondance (et ça fonctionne très bien, même si c'est un peu prenant pour l'arbitre) avec quelques adaptations de règles (et c'est d'ailleurs ce qui m'a poussé à m'inscrire sur TT avec ce pseudo...).
Car Junta est un vieux jeu, et il a les règles de son âge. Pas de subtiles petites enchères ou de séance d'abracadabra à coups de cubes colorés que l'on place sur cinq symboles différents éparpillés sur le plateau. Junta, c'est d'abord de la tchatche et c'est pour cela qu'on l'aime. C'est aussi de la convivialité, car on peut se dessouder entre amis sans que personne ne soit éliminé. Un vrai jeu d'enfoirés pour rigoler te grincer des dents. Mais ce sont aussi de lourdes règles de coup d'Etat.
Je crois que la phase de coup d'Etat mérite des règles spécifiques, le plateau, les pions. Il y a du suspens, du sang et de la sueur, ça sent la poudre dans la rue, les dés roulent et rien n'est joué. Ca fait partie de l'ambiance, pourquoi rendre cette phase abstraite comme le propose certains ?
Maintenant, on peut certainement trouver des variantes (elles existent, sur le forum de TT ou sur mon propre site) à la fois pour alléger les mécanismes et pour les rendre plus intéressants, plus tactiques.
Junta donc mérite que l'on si penche pour toutes ses qualités en ayant conscience de ses défauts. C'est un jeu simple, robuste, avec ce côté vieille mécanique entièrement démontable et remontable, qui peut souffrir de multiples adaptations et autres variantes (et je ne m'en suis personnellement pas privé), pour peu qu'elles soient bien réfléchies.
Dernier bémol (et c'est pour cela que je ne mettrai pas 5/5 à ce jeu qui m'est si cher), le graphisme : les différentes éditions qui se sont succédées ont mis un point d'honneur à être plus laides les unes que les autres et à une rien changer à une présentation qui a maintenant trente ans. C'est assez exceptionnel dans l'histoire du jeu. Là aussi, ça donne très envie de passer à une customization made in maison tellement les éditeurs successifs se sont moqués des joueurs.
junta est LE jeu des tractations tordues et des alliances éphémères. le but est de gagner de l'argent en faisant les pires vacheries aux autres.
d'un point de vu moral c'est vraiment discutable, mais malgré une certaine lourdeur et longueur de jeu, une fois commencé,on est vraiment dedans... trop d'ailleurs car sur les 7 ou 8 parties faites il y a eu à chaque fois des accrochages méchants entre les joueurs.
junta est un bon jeu à essayer avec modération mais trahir est un tel plaisir...
Bien que n'ayant pas très bien vieilli, Junta reste un jeu jubilatoire quand l'ambiance est présente.
Poussif pr son aspect wargame ux multiples pions et ses régles indigeste, il n'est pas à proposer à n'importe qui, car il est loin d'être facile d'accès.
Mais si vous êtes prêt à vous lancer dans la politique bananière, que cela ne vous arrete ps: Junta permet des parties inoubliables!
Vous connaissez beaucoup de jeu où il est permis de tricher vous ? Junta en fait parti et au début c'est vraiment déroutant quand on a l'habitude de respecter des tas de règles contraignantes. Là si tu te lèves en laissant ton argent sur la table, t'es mal...
Bon c'est sûr il est vieillo, le matos a mal vieilli quand même. Mais le principe est sympa, la partie wargame un poil stratégique avec ce qu'il faut de fausse diplomatie(comprenez de coups de pute). On est sans cesse en train de changer de partenaires, c'est marrant.
Il a le défaut d'être très long (et pour le coup répétitif) si on ne décide pas soi-même des conditions de fin de jeu.
Un bon jeu, même si ce n'est pas mon style préféré.
Tout à déjà été dit sur ce jeu, mais je veux quand même rajouter ma petite pierre à l'édifice.
C'est un jeu à l'ancienne : long, c'est un jeu précurseur, c'est un jeu non formaté politiquement correct, qui rappelle les longues soirées entre copains de notre adolescence. Il a donc un capital nostalgie non négligeable qui joue en sa faveur. Je serai donc partial, mais tant pis.
Ce jeu est totalement amoral et j'adore, de plus pour ma petite expérience perso in vivo, dans ses chères républiques d'Amériques du sud, ben il n'est pas trop éloigné de la vérité... Donc tant mieux il est réaliste, libre à vous, comme un ancien compagnon de jeu l'avait fait, de rajouter des événements directement inspirés des dit pays, cela rajoute au piment du jeu (intervention cubaine, manifestations des mineurs etc...). Donc la caricature, pas tant que cela sisisi, est bien rendue, les cartes événements sont jolies, et facilement "customisables".
Le jeu en lui même est constitué de deux phases :
la première est un régal et fait la force de ce jeu : la distribution de l'aide étrangère, la répartition des postes gouvernementaux, la phase d'assassinat qui vont donner libre court à toutes les bassesses, les trahisons, les promesses, les pleurs etc... Si vous voyez la vie en rose, si vous prenez tout au premier degré, si vous croyez au père noël : pour résumer âme sensible et fragile s'abstenir, car c'est un jeu d'enfoiré et de menteur chronique.
Un autre point positif : en tant que représentant d'une famille vous n'êtes jamais éliminé du jeu, vous êtes toujours actif et c'est aussi sa force comparé à Diplomacy par exemple autre référence du genre, où vous pouvez être détruit.
Effectivement, la phase deux qui est un jeu dans le jeu, c'est une des faiblesses de Junta : car la phase de coup d'état est longue et lourde, on passe à un mini wargame on sent vite poindre l'ennuie autour de la table, il faut faire des six au dés déplacer les petits jetons avec ses gros doigts etc... Donc je recommande vivement de l'accélérer : rendre les combats plus mortifères, ou ajouter une petite table pour mieux rendre la supériorité numériques (genre 1/1 1/2 etc...). Voir pour les allergiques : supprimez cette phase en déterminant à l'aide d'une table (modifiant le dé en fonction des rapports de forces) si le coup a réussi ou non? Et vous avez gagné une heure de jeu.
Bon personnellement j'aime bien cette phase qui rend bien la tension et l'incertitude du coup d'état : avec une petite table et en rendant les tanks plus efficaces, c'est plus rapide et toujours aussi amusant...
Une autre de ses faiblesses et pour ma part la seule qui soit vraiment rédhibitoire : c'est que ce jeu ne prend toute sa saveur qu'à 7 joueurs voir 6 (de plus avec des joueurs qui se connaissent et qui acceptent l'immoralité du jeu) et c'est pour cela qu'il ne sort plus souvent chez moi, quel dommage.
Ah Junta, hasta la victoria siempre compañeros
Junta est un jeu très étrange. Un grand nombre de mes amis le portent en grande estime.
J'ai dû passer à côté de quelque chose lors des deux parties que j'ai jouées: les règles sont fort compliquées, avec un mélange de négociation, de gestion et de "wargame" lors des coups d'Etat et au final, elles ne permettent pas de rendre efficacement la thématique du jeu. Pire: elles nuisent à la fluidité des parties.
Définitivement pas un jeu pour moi. Je lui préfère nettement Africa 1880.
Rassembler 7 joueurs autour d'une table n'est pas chose aisée. Si en plus, la partie peut dépasser allègrement les 3 heures, ça l'est encore moins. C'est pourtant ce qu'il faudra faire si on veut s'essayer à Junta. Les parties sont donc rares, mais excellentes.
Il faut ajouter à cela que pour espérer gagner, il est conseillé de trahir vos amis (dans la règle). Cela peut en dérouter plus d'un (moi le premier), mais une fois ceci admis, ce jeu offrira aux joueurs des rires, des pleurs, des engueulades...
C'est LE jeu qui met dans la bonne humeur, hum...
[i]Parties effectuées : 5
Si vous êtes 7 joueurs, que vous aimez les coups tordus, les promesses n'ont tenues, la négociation acharnée, si vous mentez comme un arracheur de dent, que vous rêvez de diriger un état et si vous savez parlez avec l'accent mexicain avec une larme à l'œil ... Alors ce jeu est pour vous et les parties seront inoubliables !! en plus un petit coup d'état façon wargame de temps en temps !! C'est vraiment le top !! Viva el président !!!
Nombre de parties : 10+
Là j'avoue que je suis pas très objectif... Le jeu a pas mal de défauts : trop de hasard, but du jeu un peu trop binaire, longueur, imprécisions....
Mais on s'en fout! Ce jeu n'est qu'un prétexte à un délire politico-militaro-financier où tous les coups sont permis, le plus pourri et le plus traître en sortira vainqueur, pour peu que ça vous intéresse de savoir qui a gagné...
Avec ce jeu, les fragiles du tympan doivent se méfier, on a vite tendance à hurler son soutien au nouveau président démocratiquement (n'importe quoi...) élu!
C'est sûr que si votre groupe de joueurs est du genre optimisateur, vous risquez de vous ennuyer ferme, mais quel bonheur quand tout le monde est dans l'ambiance...
Un de mes premiers jeux, très prenant, délicieusement incorrect. Il demande une bonne réactivité et une maîtrise du bluff consommé.
L'interactivité entre les joueurs est omniprésente (assassinat, coup d'état, vote) et donne lieu à des joutes verbales de premier choix sans compter toutes les machinations élaborée pour tromper son monde.
A jouer avec des amis ou des personnes ayant une ouverture d'esprit conséquente.
Junta, c'est un jeu cynique et politiquement complètement incorrect. En tout cas c'est assumé, et c'est tant mieux.
Ce jeu est génial avec des joueurs matures (qui savent ne pas s'acharner contre quelqu'un, qui savent se faire trahir sans toujours chercher la vengeance systématique etc..), des joueurs qui éviteront à chaque tour de déclencher une révolution parce que la distribution du budget leur sera défavorable...
Le plaisir du jeu dépend d'une bonne part de hasard... nécessaire : les joueurs sont inégaux devant les cartes. C'est inévitable ! Comment élire le président (celui qui distribuera l'aide internationale) si tout le monde part du même pied d'égalité ?
Ce qu'il faut savoir, c'est saisir l'opportunité d'un retournement de situation (d'alliance, ou l'assassinat réussi d'un joueur bourré de carte suffrage ... ce qui renvoit le malheureux au point zéro).
Autre point important, il vaut mieux jouer à 7 (le nombre maximum).
En effet il faut absolument éviter les équipes de 3 contre 3 "bétonnées" qui vont pourrir l'ambiance. Le 7 ième joueur est celui qui va apporter le déséquilibre des alliances.
Le président ne peut pas décemment graisser la patte à plus de 3 joueurs, et encore, si il le fait il s'oublie lui même et prépare sa défaite ! De ce principe "l'équipe au pouvoir" est toujours instable et les mécontents sont généralement plus nombreux que les satisfaits... et dans ce cas...
Une fois tout cela en tête, Junta se révèle être un bonheur rare à jouer, il peut être long, mais quand l'alchimie prends, aucune chance de voir une once de lassitude poindre.
Sans doute un jeu qui mériterait une réedition et quelques réajustements.
Ultrak
Rempli de bonnes idées, ce jeu nous plonge réellement dans la gouvernance d'un pays aux mains d'une junte militaire. On s'y croierait vraiment et c'est ça qui donne tout le fun à ce jeu.
Les nombreuses discussions, négociations et doutes sur la sincérité des autres sont succulentes.
Malheureusement, ce jeu n'est plus du tout moderne et complètement dépassé à cause de sa complexité, on a l'impression que les créateurs ont volontairement complexifié les règles pour les rendre au gout du jour de l'époque, ce qui rend l'explication rébarbative et la durée du jeu anormalement longue.
Les +
Un théme amusant
Beaucoup d'humour (noir)
Les coups de p... entre copains (que c'est jouissif !)
Sans les deux "-" de taille, il aurait eu un 5.
Les -
Il faut être nombreux pour y jouer
Trop long
Tout le monde en parle mais peu l'on vu...
Mais j'ai l'honneur de le posséder !
Hélas les règles rebutent trop de joueurs alors j'ai du mal à trouver des fans avec qui partager l'argent détourné...
Ca ne saurait tardé!
Junta est un jeu interminable au matériel peu avantageux, aux règles imprécises et ennuyeuses à apprendre. Toutes ces considérations devraient faire fuir n’importe quel joueur normalement constitué.
Pourtant Junta réussit le tour de force de compenser ces flagrants défauts par quelques qualités bien spécifiques.
Tout d’abord Junta est un fantastique jeu d’ambiance dans lequel les fourberies et les coups bas entre joueurs constituent le cœur des mécanismes. On ne peut gagner à ce jeu qu’en formant des alliances mais aussi qu’en commettant de continuelles traîtrises. Tout cela introduit un climat tendu à l’extrême où la suspicion et le doute sont omniprésents. La phase politique avec le partage de l’argent est très conviviale et fait tout le charme de ce jeu. Le bluff, l’intimidation et même la triche sont autorisés et encouragés.
Une fois assimilées, les règles sont simples à part quelques détails difficiles à retenir qui plombent quelquefois la fluidité au cour des parties.
Les coups d’états constituent des épisodes de « mini wargames » et cassent le rythme des élections. La fluidité n’est décidément pas le point fort de ce jeu… Par contre le thème est particulièrement bien rendu. Corruption et combines sont de la partie et la simulation est réaliste. On se plait à jouer El Présidente un cigare à la bouche. Encore faut-il réunir autour d’une table pendant une journée ou une nuit pas moins de 6 ou 7 participants pour en tirer toute la quintessence… Junta est une histoire de passionnés.
Un jeu culte politiquement incorrect qui séduit plus par son côté décalé et l’ambiance qu’il distille autour d’une table plutôt que par son matériel et ses mécanismes obsolètes.