Je ne l'ai essayé qu'à 2 joueurs.
Je pense que le jeu prend tout son sel à 3 ou 4 joueurs, mais l'éditeur a fait l'effort d'offrir une VRAIE version à 2 joueurs qui tourne très bien.
Tant que je suis sur l'éditeur, je vais signaler de suite le point noir. Lorsque j'achète un jeu en VF, je m'attends à avoir du français sur les cartes, et pas de l'anglais... L'excuse bidon dans le livret de règle est un non-sens total : on a mis les noms en anglais pour renforcer "l'immersion"... dans un jeu japonais ????
Soyons juste dans la critique, cela n'empêche en rien de jouer et en prime la réédition du jeu est très jolie. Je ne connais pas la 1ère version, mais apparemment les modifications de règle ont été travaillées.
Au niveau des mécaniques, il y a de la bagarre pour se placer en 1er sur la piste qui détermine nos déplacements et l'ordre du tour, mais on n'est jamais totalement sans alternative puisqu'on peut augmenter nos déplacements et être à plusieurs dans la même échoppe. On acquière des personnages qui vont nous permettre d'obtenir différentes ressources, et j'adore le mécanisme assez thématisé de l'acquisition d'expérience qui fera que votre personnage partira en retraite au sommet de son art. Je ne vais pas faire la liste, mais on va devoir planifier pour acheter du bâtiment, maîtriser plusieurs paramètres, ce jeu a un équilibre subtil très sympa à gérer.
Ceux qui aiment les jeux où on doit mettre en place une économie, qui permet ensuite de faire du point, seront peut-être déçus, mais ce jeu amène déjà son lot de réflexion en terme de gestion/calcul/déplacement/tension avec les autres joueurs/gestion des incendies etc...
Je me demande juste, n'ayant pas assez joué, si les gros bâtiments bourrins qui donnent 26 points (par exemple), sont équilibrés ? A voir dans l’approfondissement du jeu...
Commençons tout aux milles d'abord par recontextualiser la situation : ce jeu dâte de 1991, tonnerre de Brest !
Pourquoi je précise celà ? Parce que j'ai lu des avis de bandes de zapothèques qui criaient aux mille loups qu'il s'agissait d'un jeu sans règles, ou nulles, et que seule la licence en expliquait l'existence.
C'est oublier deux points, m'est avis. Je dirais même plus : deux points sont alors oubliés, m'est avis.
Le premier, c'est que Tintin est très protégé, et il faudrait être un drôle d'huluberlu pour sortir quoi que ce soit à son effigie sans avoir l'aval de ses ayants droits, très prompts à trainer en justice qui plus est. Et là, en plus, le nom de l'auteur est précisé, ce qui est rare pour l'époque, et je ne pense pas qu'il s'y aventurerai comme çà. Non. La présence du nom d'un auteur, c'est même plutôt gage de qualité.
Le second, c'est que les jeux de société pour grand public, et surtout en 1991, proposaient des jeux aux règles sans grand intérêt, à base de lancers de deux dés pour tourner autour d'un plateau et avec un hasard présent à 99%.
Et ce Tintin là, même si à l'heure où j'écris ces lignes il a bien vieilli ce bougre d'olibrius, propose bien mieux que çà !
A votre tour, vous jetez deux dés : un normal et un dé d'action. Et là, déjà, petit truc malin : vous pouvez tout relancer autant de fois que vous voulez, au risque de tomber sur la face du dé action qui vous fera passer votre tour, crétins des Alpes ...
Bref, un petit "stop ou encore", pour l'époque, faudrait être un véritable boit sans soif pour ne pas avouer que c'était plutôt rare !
Ensuite, vous vous déplacez sur le plateau de jeu, tel un va-nu-pieds, dans le sens de votre choix, histoire de multiplier le choix par deux. Simple, malin, mais qui n'était pas proposé par n'importe quel energumène à l'époque.
Vous allez gérer vos "points d'enquête", qui sont une sorte de points de vie, envoyer ce flibustier de coquin de pirate qu'est Rastapopoulos affronter vos pignoufs d'adversaires, piocher des cartes vous donnant toutes sortes d'avantages (et qui passera en revue toute cette bande de zouaves de personnages que l'on peut retrouver dans la bande dessinée), et tout celà sans oublier de vérifier si les statuettes qui sont parsemées sur le plateau de jeu sont des vraies ou des fausses.
Le premier joueur à en vérifier une, le fera en toute discrétion (système d'aimants, ndlr), et la reposera au centre de sa case pour spécifier qu'une première analyse y a été fait.
Aller sur une case où se trouve une statuette déjà analysée, c'est au choix (oui, là encore, du choix), soit l'ignorer, soit l'analyser aux yeux de tous. Si c'est une authentique, cool. Mais dans le cas contraire, scélérats, il vous en cuira. Donc, prise de risque si vous ne l'aviez pas analysé vous, et bluff (un peu, et c'est fun) et mémoire si vous l'aviez fait.
Je vous passe les détails de fin de partie et calcul des points etc, mais voulais juste souligner pourquoi ce jeu était bon, à l'époque, pour l'époque, comparé aux Monopoly & Co, plus longs, plus hasardeux et moins bien thématisés.
Bien entendu, au final, c'est le hasard qui déterminera le vainqueur, mais on aura eu l'impression de choisir son chemin tout de même et de vibrer tout au longs des lancés de dés et retournements de situation.
Quelques effets peuvent laisser planer le doute aux niveau des règles, mais çà arrive souvent sur les jeux de l'époque, qui manquent de précisions ou de résolution des cas particuliers.
Ma note reflète donc l'intérêt ludique qu'un diplodocus du jeu de société comme moi lui porte maintenant, mais si j'y ajoute la nostalgie de la thématique et les qualités qui étaient sienne lors de sa sortie, la notation serait toute autre.
A rejouer une fois, en mode détente. Ca s'apparentera alors à un sympathique jeu d'ambiance.
Bon, c'est pas tout, mais il se fait faim et je me sens comme un cannibale avec la force d'un ectoplasme avec ce ventre vide. Je vous laisse donc et m'en retourne à mon moule à gauffres en écoutant les Forbans, sapajous iconoclastes ...
Bachi-bouzouk, cet avis est aussi pour toi ... ;)
Dans le sable de l'arène
Le plateau et les jetons sont de qualités correct et ne sont pas plus nombreux que nécessaire.
Les figurines sont peu nombreuses mais sympa et ont le mérite d'exister.
Heureusement j'ai une autre édition que celle présentee ici. Je hais les photos ! La boîte n'en est pas magnifique mais il faut reconnaître que c'est déjà bien mieux !
Les plateaux personnels sont de qualités et les cartes nombreuses. Et si le graphisme est banal voir vieillot, elles sont claires.
Bref rien de révolutionnaire mais rien de moche non plus.
7/9
Spartatouille
Une chose est sûre : ce jeu divisera. Il pourrait beaucoup vous plaire voir devenir un classique de votre ludothèque ou au contraire ne jamais y entrer avant d'être revendu dans la foulée.
Ce jeu mise sur la puputerie. Les timides, trop gentils ou trop susceptibles passez votre chemin. Si en revanche vous kiffez trahir votre petit frère au petit déjeuner foncez. Vous y jouerez un dominus cherchant à dominer la ville de capoue grâce à son influence gagnée au cours de combat de gladiateurs mais aussi voir surtout grâce à des complots.
Si vous jouez tous dans votre coin une chose est sûre : vous allez vous faire chier. Le jeu est ultra interactif et si vous arrivez à vous plonger à fond dans l'univers alors les fou rires seront de la partie.
Quoiqu'il en soit chaque phase est alors intéressante. Les enchères et le marché sont classiques mais réussi. Le dilemme posé par l'intérêt d'être l'hôte des jeux ajoute encore du piquant. Et bien que cela se joue aux dés, les combats restent palpitant grâce à leurs enjeux...
Bref un jeu top où chaque décision est à pesée avec soin. Mais encore une fois, sans alliances ou coup bas l'intérêt diminue grandement.
9/9 avec les bons joueurs. Sinon difficile de noter... Disons 6 j'imagine.
Le livret est de graphismes standard mais correct. Les règles sont globalement claires malgré quelques bafouillages.
1/2
Note globale-17/20 ou 12/20 selon le joueur que vous êtes...
L'auteur, Vangelis Batiartakis nous propose une fois encore une variation autour de ses mécanismes préférés ( draft meet Carcassone). Si l'heure est à l'élevage de canards et aux tuyaux d'arrosage, ce temps des moissons aurait pu s'appeller "AMong the star de l'Agriculture" tant les similitudes sont présentes.
A l'aide d'un draft, vous devrez étendre votre ferme. Il faudra agencer vos terres, bâtiments, champs du mieux possible pour que cela produise ce dont vous avez besoin quand viendra la phase de récolte (HArvest comme le disait Neil). Oui, le but est de récolter, c est a dire, fournir ce que vous réclame votre installation, sinon celle-ci pourrait bien devenir une friche.
Le jeu n'est pas si facile, on a toujours l'impression de manquer d'eau, de sous, de nourriture. On peste car on a bloqué un espace qui aurait pu nous servir.
Peu à peu on agrandit son exploitation. Les illustrations sont réussies et ajoutent au plaisir du jeu.
2 bémols: on s'aperçoit vite que le jeu prend toujours la même tournure dans sa construction (une extension gommera surement ce souci) et deuxio, c'est vraiment un jeu d'autiste où on se parle tout seul, où on fait son truc dans son coin. On jette parfois un oeil sur ce que pourrait vouloir le voisin, mais on ne le bloquera (durant le draft on pourra éventuellement défausser une carte interéssante pour au..truie (!)) que si aucune carte ne nous convient.
Agréable, un peu stratégique, hasardeux.
A creuser.
Je reconnais ses qualités, mais, pas pour moi, des règles pas toujours intuitives, trop mécanique, l'ennui s'installe et je décroche très vite même en faisant des efforts.
Beaucoup d'interactions entre les joueurs, on vide sa main en jouant des combinaisons de cartes ou on en récupère sur la table, ça tourne, c'est amusant, petit jeu sympa en début de soirée avec quelques coups vaches à faire aux autres.
Un sentiment fort de "déjà vu", un manque de "je ne sais quoi", de peps, d'envie... un cousinage avec le rami que je n'aime pas du tout... des actions/pouvoirs classiques et pan dans ta gueule. Ça ne lui laisse pas grand chose pour me plaire.
A la façon d’un Guerre des Moutons il faudra enfermer buffles, maisons ou fermiers dans des champs que l’on va créer en posant des cartes terrains. Plus votre champ contient de monde plus vous marquez. Puzzle avec des objectifs (2 points par fermier dans un champ ouvert etc), on construit son décor suivant un draft puis une prise des cartes laissées de côté. Le problème de ce micro games c’est son trop faible nombre de cartes. A peine commencé, c’est déjà fini. Je commence à me dire que cette gamme est un fourre-tout et qu’il faut finalement être vigilant avant d’acheter un titre.
Sympathique jeu d'observation, de manipulation et de rapidité. Très simple. Un peu trop peut-être et donc à réserver aux débutants et aux plus jeunes ?
Je vois l'intérêt, je comprends qu'on aime, c'est mimi, assez malin... mais je m'y ennuie assez rapidement. Je ne vibre pas un instant, ne m'implique que contraint. J'en suis le premier désolé.
Une touche de "Planet" en plus accessible encore. Des "plateaux" avec un recto de base pour apprendre le jeu et/ou pour les plus jeunes et un recto un chouille plus joueur. Des cartes objectifs claires mais ni très variées ni très contraignantes. En bref, un familial léger, d'initiation niveau "Myriades" disons.
Ca ressemble pas mal à Marco Polo mais en deux fois plus léger, avec aussi un petit côté Hansa Teutonica. Les règles, très élégantes mais pas pas forcément super originales, peuvent être expliquées en 5 minutes chrono et on n'aura à aucun moment la sensation d'être un peu dépassé par toutes les options possibles -coucou Tzolk'in, Golem, Lorenzo...
Parfois, vous aurez envie d'un peu de Tascini et Luciani mais pas de se prendre la tête avec des millions de détails, eh bien tournez-vous vers Sheepland ou Council of four, ils sont vraiment très bons et gagneraient à être plus connus.
Pour être un peu plus spécifique, sachez que c'est avant tout un jeu de cartes, où une partie de sa main doit correspondre à un des groupes de 4 meeples disposés sur le plateau et modifiables en permanence -les fameux conseils de 4 du titre, dont on se demande pourquoi il n'est pas au pluriel. Presque tous ces conseils permettent d'acquérir des tuiles à double effet: constructions (différées) de boutiques dans certaines villes et bonus (immédiats). Le dernier conseil (celui du roi) offre d'avantage de souplesse car il déplace pour 2 pièces d'or par route empruntée un pion blanc (le roi) qui construit une boutique là où il arrive.
C'est donc un superbe équilibre entre la gestion de main et la disposition légère de nos boutiques (la carte est beaucoup plus petite que dans Hansa Teutonica et on voit tout d'un seul coup d'oeil).
Un bon jeu semi léger pour les soirs de migraine!
PS: préférez la première version, plus sobre et mieux disposée, mais attention elle comporte un bug car le plateau modulable risque de permettre un combo de villes trop facile et qui s'obtiendra surtout par chance.