Clarifions une chose tout de suite : si vous avez fait les trois boîtes Ricochet et les trois séries de grilles sur l'application, Nimbus ne vous est pas destiné (le 7+ sur la boîte et la communication de l'éditeur sont clairs à ce sujet).
Nimbus n'est pas un "Ricochet kids". Plus que le principe du jeu, c'est son esprit qui est ici adapté. Plutôt que de demander à des enfants de 7-8 ans de se repérer dans les champs lexicaux et la polysémie, les auteurs ont fait le choix d'images à regrouper par points communs. Plus ou moins évidents, ces regroupements sont ensuite recouvert par des quadrominos, ce qui guide les tentatives et restreint les possibilités au fil de l'avancement sur une même grille, ce qui est très bien vu (on retrouve la validation progressive de RIcochet).
La difficulté progresse de par les liens à établir entre illustrations, pas toujours faciles, ainsi qu'avec l'apparition des 'ciels bleus', une partie des quadrominos devant être retournés (et donc recouvrir des formes différentes) sans qu'on sache lesquels.
Les enfants accrochent énormément, la première ayant mis la main dessus a enchaîné 14 grilles en un week-end ! On pourrait se dire que la boîte est alors vite mise de côté, mais elle ressort en réalité assez souvent pour le plaisir de refaire une grille (le temps de l'oublier). Le déchiffrage de la phrase-mystère en fin de grille, dont la simplicité m'a laissé un peu sur ma faim, procure aux enfants le même plaisir que les rébus finaux de Ricochet pour un adulte. Une chouette réussite.
Course de tortue (avec couleur secrète)pour être la plus rapide à manger la salade. Les tortues peuvent s'empiler et ainsi faire avancer les adversaires. Cela nous fait penser à Camel cup en plus simple. Encore un jeu du bon docteur Knizia avec du bluff et un peu de jugeote.
Jeu de plis original et ça, c'est déjà très bien ^^. Facile à prendre en main, il s'adresse à tous bien qu'une certaine expérience du tapage de carton puisse aider dans un premier temps. Pas le jeu du siècle mais une référence fine et novatrice bienvenue.
L'éditeur KTBG continue de m'émerveiller, notamment après le succès de “Creature Comfort“.
Il revient avec un jeu s'inscrivant dans un univers semblable à celui d'Everdell, offrant une qualité exceptionnelle dans sa version Kickstarter (et légèrement moindre dans la version boutique).
Ce jeu gagne en popularité grâce à des règles simples, accessibles et bien structurées, tout en proposant un mode solo qui reste fidèle à l'expérience du jeu à plusieurs.
Ce nouveau titre, successeur spirituel de “Creature Comfort“, hérite de ses qualités mais également de ses défauts, à savoir un temps de jeu qui peut s'étendre significativement lors de parties à plusieurs.
Pour cette raison, je recommande de jouer à maximum deux ou trois joueurs pour non seulement raccourcir la durée de la partie, mais aussi pour une expérience de jeu plus fluide.
Il reprend également tout ce qui a fait le succès de son aîné : un univers adorable, des illustrations charmantes et une cohérence remarquable dans les actions proposées.
“Maple Valley“ est le jeu idéal pour un hiver cocooning, à savourer avec un bon bol de chocolat chaud près du feu.
Pour en savoir plus => <https://latuiledejeu.com/jeux-familiaux/maple-valley>
Vin d'jeu: D’un point vu tout à fait subjectif, j’aime beaucoup la direction artistique du jeu. Le matériel est de qualité, le thème est marrant comme tout et il y a une bonne rejouabilité. J’ai eu un peu peur de la répétitivité du jeu car il y a peu d’actions différentes et on les fait quasiment toutes à chaque manche. Mais l’intérêt du jeu réside dans l’ordre pour les effectuer. Les trois sbires ont des compétences particulières : l’un va plus vite, l’autre est plus costaud et porte plus d’ingrédients et le dernier est plus résistant aux attaques. Mais comme ils ne peuvent être activé qu’une fois chacun à chaque manche, il faut bien réfléchir à la planification des actions. Pour être efficace, il faut surtout observer ses adversaires afin de deviner leur intention.
Pour bouleverser un peu l’ordre établi, je pense qu’il faut vite utiliser les deux modules complémentaires qui apportent des missions secrètes ainsi que des évènements.
Taverns & Dragons a le mérite de pouvoir convenir à un public débutant ou intermédiaire puisque chacun à son niveau peut prendre du plaisir. Même si la boîte propose un mode solo, ce jeu mérite plusieurs convives autour de la table pour prendre toute sa saveur ludique.
Tous nos avis sur: <https://www.vindjeu.eu/>
mes ressentis en vrac :
Oui bon pour moi, ce n'est pas le jeu du siècle, mais très agréable et assez sympa comme jeu de combo et de placements.
Au final aucunes des comparaisons que j'ai lu ici et ailleurs ne tient la route quand on y joue un peu. Même si les mécanismes ont déjà été vus et revus, le mix fonctionne bien.
Je trouve le système de score de certaines cartes bien tarabiscoté, très abstrait et très circonstancielle. Et j'irai même plus loin en disant que le jeu dans sa globalité est vraiment très abstrait et devient un peu répétitif sur la fin de partie. Faut dire que recréer une terre de 4 x4 avec des cartes c'est pas ce qu'il y a de plus excitant.
Le thème aurait pu être tout autre, il a l'avantage de surfer sur la naturalisme écolo ambiant, ce qui doit quand même pousser un peu les ventes, un bon placement marketing en tout cas.
Il va quand même falloir faire preuve de beaucoup d'imagination si on cherche un sentiment d'immersion dans un jeu 😉 sauf si on y voit des plugs dans les petites tours. Les photos sont chouettes mais vite oubliées de même que les noms des habitas et autres. On s'attache surtout à aligner des symboles et des couleurs.
On brasse énormément de cartes ce qui permet de lisser en partie l'aléatoire de la pioche, on se perd parfois entre toutes les options possibles et très vite
revendu
A un mois de noël on peut encore avoir des surprises au milieu de ces produits calibrés pour la fin d’année. Ce jeu au thème catastrophique en est une. Original et prenant. Plutôt que de construire votre civilisation, vous allez tout faire pour l’empêcher de sombrer. Et il va falloir assurer vu qu’à chaque tour ou presque, vous allez vous en prendre plein la poire, que ce soit par des incendies, séismes et maladies. Devant vous, des tuiles villages, voies, casernes qui rapportent des points. C’est parti, voilà une carte calamité qui demande un jeton blé ou un sou pour être évitée. Tant qu’on paie, on évite, mais cela continue, il faut que quelqu’un craque. La « victime » ramasse les jetons paiement mais doit sacrifier un de ces villages etc. Cette calamité va pourtant lui donner un bonus de capacité (échanger un ressource contre deux/gagner un sou …) et on pourra plus tard réparer son village (en de rares occasions). A la fois jeu de destruction massive perpétuel, il aussi un jeu de développement puisque chaque calamité aide pour la suite. Il faut trouver l’équilibre entre détruire, développer, avancer sur la piste de score, gagner des sous (joker), réparer (est-ce utile de réparer un village qui rapporte 5 points ?). Voilà en gros, mais d’autres subtilités sont au programme puisqu’on peut déplacer ses bâtiments et que l’on doit aussi se préparer à la guerre. Un thème bien rendu, un jeu qui pousse à bout, original et agréable malgré une tension permanente. Petit format de boîte avec rangement pour un matériel de qualité. Si vous cherchez un cadeau pour noël, vous l’avez trouvé.
L'avis rejoint celui de leonmars posté en 2012.
Les bons jeux familiaux de 45/60 minutes avec un peu de gestion avec assez de hasard pour être fun ne sont plus légion.
Autant aller exploree ce qui a été fait il y a quelques années.
Livingstone étant sorti en 2009, il n'est pas non plus un fossile ludique, mais on ne pas dire qu'il ait laissé une trace quelconque en 2023. Le jeu a néanmoins bénéficié d'une des premières expli-parties de TricTrac, allez la voir pour savoir de quoi il en retourne.
On retrouve Benjamin Schwer aux manettes, auteur depuis d'Hadara et de la Couronne d'Emara, deux bons jeux initiés.
Le jeu propose un savant mélange de décisions tactiques et stratégiques grâce aux scorings garantis des colonnes (à chaque fin de tour) ou des scorings de majorité, sur les lignes, en fin de partie.
L'argent est le nerf de la guerre et le fil conducteur du jeu.
Le matériel détonne avec ces gemmes énormes et ces petits coffrets qui collecteront nos livres sterlings en cours de partie. Fait amusant, le joueur le moins généreux auprès de la Reine sera automatiquement éliminé en fin de partie, une fois les scores comptabilisés.
(Placez ici le jeu de mot inévitable sur la chute Victoria). De quoi serrer les fesses et entretenir l'incertitude jusqu'à la fin.
Le plateau aurait pu être un poil plus grand, et des petits cubes auraient été préférables aux disques disproportionnés comme marqueurs de points.
Le draft de dés nous donne la possibilité de jouer petits bras pour s'assurer une seconde ou troisième action à chaque tour, ou de prendre un gros dé avec une grosse récompense en sachant qu'on ne rejouera plus par la suite. Il faut donc bien évaluer les besoins de chacun, l'ordre du tour et savoir prendre des risques.
Prendre des risques dans la pioche fermée des gemmes pour récupérer de l'argent. Avec une bonne moitié de gemmes sans valeur, la chance ne sera pas anodine, d'autant plus que le gemme blanc vous fera repartir bredouille tout en permettant à vos adversaires de s'en mettre plein les fouilles au tour suivant. Bref, une action à utiliser judicieusement.
La pioche de carte pourrait représenter l'action du loser. Que nenni ! Avec leurs effets Gros-bill, vous pouvez contrecarrer les plans adverses avec des grognements en prime plus tard dans la partie.
La pose de tente sur le plateau principale ne rappelle pas les batailles des tranchées mais le décompte des majorités impose de bien choisir ses emplacements.
Livingstone mélange savamment l'optimisation légère avec une petite touche bordélique et imprévisible qui n'est pas pour me déplaire. Un jeu comme les allemands savaient les faire il y a une quinzaine d'années, bien plus rafraîchissant que les puzzles d'optimisation de 30 minutes au menu de ces 4 dernières années.
Fan de l’art japonais ou de l’horticulture vous voilà parti pour créer un superbe bonsaï. Un marché qui vous apportera les ressources nécessaires (tronc, feuille, fruit et fleur), la possibilité de faire pousser dans la foulée ou d’arroser et ainsi d’grandir votre stock. Car, oui, on n’engrange pas plus de 5 ressources. On prend ou on pose et selon certaines contraintes : il faut 2 feuilles pour un fruit, les fleurs ne se touchent pas et, si vous voulez gagnez des points, il faut coller aux objectifs (une fleur à droite du pot, une à gauche…). Un petit jeu agréable car on construit son décor, un peu linéaire (je prends, je pose) avec de belles illustrations. On aurait aimé un peu plus de challenge, ce dernier étant surtout concentré sur la façon dont vous essayez de coller au modèle demandé par les objectifs. Familial et joli pour les gens qui n’ont pas la main verte mais qui veulent quand même planter leur petite graine. Un côté Kanagawa mais un cran en dessous.