Troyes brille non seulement par la richesse de son gameplay mais aussi par la qualité de son édition.
S’il est difficile de savoir où le jeu nous emmène sur les deux/trois premières parties, le principe de base reste finalement épuré : on constitue et on gère un pool de dés.
Pourquoi j’aime ce jeu:
\*toutes les options, bien que nombreuses, sont facilement identifiables grâce à une iconographie irréprochable. Les couleurs associées aux différents ordres (civil, religieux et militaires) contribuent largement à la clarté du plateau.
\*seuls les objectifs persos sont cachés. Lors des premières parties, ils permettent de se donner une direction, ce qui est fort appréciable au regard de la richesse du jeu. Une fois le jeu maîtrisé, ils incitent les joueurs à découvrir les intentions adverses.
\*les quartiers sont une véritable arène à géométrie variable. Gérer son pool de dés c’est aussi se prémunir des vélléités adverses tout en les anticipant/annihilant. Subtil équilibre à maîtriser.
\*Le rythme oscille entre préparation des coups à venir, gros coups de la mort qui tuent hyper gratifiants, temporisation/réajustement tactique à court ou moyen terme(événements, influence, habitants dans les bâtiments). Le tempo de la partie fluctue constamment coup après coup : les joueurs font le jeu !
\*Une fois le jeu bien maîtrisé : anticipation des cartes activités à venir, dés événements, de l’ordre du tour, des combos potentielles et des objectifs adverses. La richesse du jeu ne tarit pas au fil des parties. Au contraire, elle s’embellit. La démonstration ultime qu’un jeu peut tenir la route parties après parties sans avoir à en rajouter des tonnes. On sent une nouvelle fois la volonté de laisser les joueurs s’exprimer.
\*Les cartes événements amènent les joueurs à trouver des intérêts communs et à considérer d’autres ajustements tactiques.
\*Un jeu aux sensations très différentes selon le nombre de joueurs.
\*Et quel caractère ! Les illustrations donnent un charme unique à ce jeu. Un parti pris réussi !
Un jeu tout simplement extraordinaire.
Troyes est pour moi une réussite totale: il offre des sensations de jeu absolument fantastiques au joueur qui tombera sous son charme.
Ceux qui n'y succomberont pas y verront un jeu long, austère, aux règles nombreuses et complexes... Les autres y verront un jeu d'une richesse incroyable, aux règles simples, à la mécanique fluide, le tout sans verser dans la surenchère de matériel. En fait, bizarrement, je dirais que Troyes est un jeu aussi aisé à comprendre que fastidieux à expliquer.
La règle est bien écrite, l'explication des différente cartes et effets est bienvenue.
En configuration à deux joueurs, une partie est relativement rapide et plutôt nerveuse, le côté course aux points étant contrebalancé par la nécessité de jouer les bons dés et les bonnes actions au risque de se faire piquer les idées les plus judicieuses par son adversaire.
A quatre (mais mon avis se base pour le moment sur une unique partie avec deux joueurs qui découvrent le jeu), la partie s'étire forcément un peu plus et peut paraitre un peu longue à des personnes qui n'ont pas envie de revoir leur stratégie en temps réel: le jeu implique en effet une interaction intéressante, on observe les autres, on essaie de deviner ce qu'ils ont en tête, ce qu'ils peuvent faire, ce qu'il faut faire en priorité (mais on se rend compte qu'on aurait idéalement 15 trucs à faire en priorité, évidemment, alors on se force à faire un choix avant de pester contre le joueur d'à côté qui fait exactement ce qu'on envisageait de faire au tour suivant).
Le décompte des points est un grand moment, et peut également faire sensiblement pencher la balance en faveur d'un joueur qui était en apparence à la traine. Merci les objectifs cachés, les cubes disséminés ici et là ;) !
Non vraiment, Troyes est pour moi un très grand jeu, et même après une partie un peu longue j'ai envie de remettre ça immédiatement !
- J'achète ton 6 rouge - nooonnnn, ...- .... et si !!j'arrêterais bien là mon avis car c'est l'essence même de Troyes !!voilà un jeu qui réunit les éléments essentiels à mon goût :- un design au service du jeu avec une personnalité très forte loin des canons actuels - une règle extrêmement claire et détaillée bien écrite et illustrée- un matériel à la fois agréable, bien pensé et suffisant.La thématique n'est pas innovante, mais un peu comme au cinéma où il y a des films de genre ici on est avec un Caylus like, et ce n'est pas une insulte car loin de copier, je trouve qu'il surpasse la référence par des mécaniques originales mais parfaitement intégrées. On retrouve les codes du genre mais dépoussiérés. Alors il ne va pas plaire à tout le monde et c'est tant mieux, les allergiques aux dés auront des boutons même si le hasard a très très peu d'impact. On pourra pinailler sur l'ordre du tour, mais tout cela est vite balayé par un thème fort, immersif, loin des jeux abstraits froids et mécaniques, c'est également un jeu très ouvert un peu à la Hansa teutonica, où ce sont les joueurs qui font le jeu. Avec une plus une très forte rejouabilité grâce aux combinaisons infinies des cartes activités. Ce jeu est également plein de frustration de voir ses dés disparaitre petit à petit !! mais comme un joueur frustré en vaut deux, la vengeance est immédiate. Comment priver mes adversaires de leurs forces pour en profiter au maximum sans que cela ne me coute trop cher !! Alors oui ce jeu est exigeant, alors oui faut faire un effort et alors oui ce jeu vous le rend bien !!
... ou plutôt à mon gros dé, en effet il ne fait pas toujours bon avoir des 6 à ce jeu... Un excellent bon gros jeu où on peut se faire voler (en fait se faire acheter mais en mode achat forcé qui nous arrange rarement) une partie de nos forces vives matérialisées par des dés. Ça fait plaisir d'avoir des interactions un peu plus poussées que "simplement" une plus classique concurrence sur les actions à faire qu'on retrouve dans ce type de jeu.
A propos des dés on va pouvoir aussi les retourner ou les relancer pour peu que l'on ai suffisamment d'influence. Et donc entre les modifications de dés et les achats possibles, la part de hasard est très fortement réduite pour peu qu'on se soucie de l'état de ses stocks d'argents et d'influence.
On a aussi un sympathique phénomène de "tournez manège" dans les places dans les bâtiments où l'on va joyeusement pouvoir s'éjecter les uns les autres et bien sûr un gros phénomène de "tournez méninges" sur tous le jeu où l'on va pouvoir combotter au gré d'actions plus ou moins bien planifiées.
Je trouve le jeu plus tactique/opportuniste que stratégique (même s'il l'est aussi) car les cartes activités qui vont nous permettrent d'obtenir divers avantages arrivent au fur et à mesure et qu'il n'y en aura à chaque partie que 9 sur 27 qui sortiront. Cette grosse variété dans les combinaisons possibles entre ces cartes en plus des évènements aléatoires qui vont nous tomber dessus plus ou moins violemment assure une grande variabilité dans les parties.
L'idée des personnages cachés qui vont nous permettre à tous de marquer des points de telle ou telle manière est très bonne aussi car on va un peu jouer aux devinettes sur les personnages des uns et des autres suivants là où chacun semble aller pour essayer de gratter des points supplémentaires. Je manque peut être de culture ludique mais j'ai l'impression que ce jeu dans le jeu de "guessing" à la Citadelle est plutôt rare dans ce type de gros jeu de gestion. En tout cas de mon côté j'aime beaucoup. Dommage par contre qu'il n'y ait pas plus de 6 personnages car on va jouer avec 4 persos sur les 6 à 2 ou 4 joueurs et donc ce sera plus facile de tomber juste...
Ma configuration préférées pour ce jeu est clairement à 3 joueurs, normal il s'appelle ni Deux ni Quatre mais bien Troyes ( ok je sors). Mais ça tourne très bien à 2 joueurs, un chouilla moins à 4 si je veux pinailler. La 4ème place dans le tour étant moins avantageuse puisqu'on risque plus de se faire vider ses gros dés avant d'avoir eu le temps de jouer. En plus le 1er 4 ème joueur ne sera 1er joueur qu'une seule fois dans tout le jeu ce n'est donc pas idéal...
Esthétiquement j'aime beaucoup le côté peintures médiévales et bon nombres des cartes activités collent bien thématiquement à l'action proposées tout comme les évènement ou la manière de récupérer de l'influence. Pour moi il y a un effort supérieurs pour thématiser par rapport à d'autres gros jeux de gestion.
Bien sûr ce type de jeu n'est pas à jouer comme ça "sur le pouce", il demande un peu d'investissement le temps de bien comprendre les règles, les très nombreuses possibilités et comment on peut articuler les choses au mieux. Mais en échange de ce temps d'apprentissage on est face à un excellent jeu de gestion, d'optimisation, de petits coups tordus et de combos pour une durée de jeu très inférieure à bon nombre de ses collègues jouant dans la même cour, bref j'adore !
Nombre de partie 'en vrai' : 0
Nombre de partie en ligne (BoardGameArena) : environ 60
La première chose que je tiens à souligner à Troyes, c'est le système très interactif d'achat des dés. Vous pouvez retirez à vos adversaires leurs meilleurs dés pour réaliser vos propres actions, mais plus vous allez utiliser cette possibilité violemment, plus vous allez devoir leur donner de compensation financière. Et l'argent est justement un des nerfs de la guerre pour allez chercher chez les autres les dés intéressants où prendre place sur des cartes activités indispensables à sa stratégie.
Cette gestion de l'interaction est pour moi une grande réussite : elle laisse la possibilité de contrer les stratégies adverses en utilisant ses dés clés, mais sans être trop destructive pour le joueur qui la subit.
De la bonne interaction, il y en aura a tous les niveaux : sur le stock de dés donc, mais aussi directement sur le positionnement des meeple dans les bâtiments, et de façon plus indirecte sur les places disponibles à la cathédrale, sur les cartes activités et sur les majorités des événements.
Si vous recherchez un jeu où vous pouvez construire votre jeu tranquillement et sans imprévu, à l'abri des méchancetés de vos petits camarades, j'ai le regret de vous dire que vous n'êtes pas bien tombés ! Il s'agit là d'un jeu 'vivant', où il faudra agir en fonction de vos adversaires.
Il sera donc primordial de surveiller vos adversaires, anticiper leur action selon leurs possibilités. Et ça tombe bien, Troyes est un jeu très lisible : pas de pouvoirs latents, une ressource générique pour payer les différents coûts (les deniers), une autre pour recruter les meeples et gérer la valeur de ses dés (l'influence).
Sur la version en ligne (la seule que j'ai pratiqué), c'est très simple à suivre.
Je précise à ce stade que même si certaines cartes activités fonctionneront bien ensemble, il ne s'agit pas ici d'un jeu 'combo' avec plein d'effets en cascade. Il n'y aura pas non plus de réelle montée en puissance, si ce n'est que le choix d'action va progressivement s'étoffer.
A l'inverse, il s'agit plutôt d'un jeu cyclique, les positions acquises dans les bâtiments pouvant être reprises par les adversaires. Mais cet aspect colle justement parfaitement pour moi avec l'interaction très forte du jeu, et qui permet à chaque joueur de rester 'important' dans l'équilibre du jeu global à tout moment.
Pour autant, Troyes reste malgré tout un jeu très contrôlable, à condition de faire preuve de flexibilité et de ne pas hésiter à changer de plan ou ne pas faire les actions dans l'ordre initialement prévu.
Certes, les cartes activités révèlent au fur et à mesure de la partie, et ont un gros impact sur le jeu, et selon les sorties, cela pourra favoriser où à l'inverse mettre à mal votre stratégie. Mais avec l'habitude, on connaîtra rapidement l'ensemble des cartes possibles (notamment activités), et on saura se préparer au mieux pour jouer sur un maximum de tableau.
Certes, les événements pourront perturber un plan. Mais c'est parfois un avantage relatif, car les adversaires peuvent en souffrir plus que nous, et on s'arrangera au contraire pour que ces malus collectifs restent un maximum de temps sur le terrain.
Certes, qui dit jeu de dé dit forcément hasard. Mais s'il est évident que récupérer des grosses valeurs sera souvent bénéfiques pour réaliser de grosses actions, les faibles valeurs peuvent aussi avoir leur utilité pour se placer dans les bâtiments. Et surtout avoir, un dé 'faible', c'est aussi l'assurance qu'il n'intéressa pas les adversaires, et on peut le conserver jusqu'à sa prochaine action où un coup d'influence pourra le transformer en dé très utile.
Au niveau de la diversité des parties, il existe relativement peu de cartes activités, et donc on reverra souvent les mêmes. Cependant, la présence d'événement, les valeurs de vos dés, les potentiels personnage, et surtout, l'influence des actions des autres sur votre jeu garantit des parties différentes.
Réussir à trouver la combinaison moine + sculpteur qui va bien sera très simple, réussir à l'activer efficacement à chaque fois que ces cartes sortent, ce sera une toute autre paire de manche !
Le seul point qui me déçoit sur Troyes, c'est le système de personnage. Je trouve que l'ajout d'un scoring avec ces personnages cachés colle très bien à un jeu comme Troyes, mais son application pratique ne me satisfait pas complètement :
- selon le nombre de joueur, on joue 3 ou 4 personnages sur 6. De ce fait, les probabilités qu'un personnage soit présent est assez fortes.
- certains personnages, qui valorisent les ressources non dépensées, me semble intéressants, car ils implique des dilemmes : garder ses ressources pour des points bonus potentiels où pas, alors que les dépenser permettraient des actions plus efficaces. Mais d'autres fonctionnent plutôt en bonifiant ceux qui auront mis l'accent sur un des aspects du jeu. Hors bien souvent, des joueurs récupèrent les points associés sans avoir sciemment visé l'accomplissement du personnage, qu'ils n'avaient pas spécialement deviné. Il s'agit donc régulièrement.
- les seuils d'exigences sont plus ou moins 'simples' à remplir, et selon les personnages le différentiel de points est souvent plus important que d'autres.
Chose importante à savoir aussi à mon sens, comme souvent, la physionomie du jeu va beaucoup évoluer selon la configuration :
- A 3 joueurs, c'est certainement la configuration où le jeu est à son point le plus équilibré entre l'interaction, l'opportunisme et la stratégie.
- A 2 joueurs, le jeu peut devenir beaucoup plus méchant, en cas de mauvaise gestion de votre trésorerie, il est possible de beaucoup plus subir. Et ici, pas de configuration '2 contre 1' possible pour limiter les actions d'un joueur en tête.
- A 4 joueurs, tout le monde est relativement plus à l'aise financièrement, et ceci couplé au fait que le nombre de joueur augmente, entre deux tours il y aura une véritable razzia sur les dés. Les tours peuvent donner l'impression de passer très vite (mais il y en aura plus), et le jeu sera moins porté sur la gestion de son économie que sur le fait d'aller rapidement chercher des actions lucrative en points.
Toutes les configurations sont intéressantes, mais elles n'apportent pas toutes exactement la même chose, notamment la configuration 2 joueurs, qui demandera un peu plus de calcul.
Niveau direction artistique, je laisserai chacun juger. Au départ, je trouvais ça simplement moche, et à force de voir ces illustrations, je m'y suis habitué. Et si je ne trouve toujours pas ça spécialement joli, il en ressort au moins une certaine identité visuel du jeu assez caractéristique.
En conclusion, Troyes est pour moi un excellent jeu poids moyen, pour des durées moyennes (1 à 2 heures), et avec une excellente interaction. Entre les actions adverses et les aléas des différents éléments, il faudra sans cesse s'adapter. Mais le jeu donne les moyens qu'il faut pour ça, et reste finalement assez stratégique : une bonne partie du score se joue souvent sur quelques beaux coups patiemment préparés et réalisés au bon moment.
Les parties peuvent s'enchaîner sans soucis, revoir les mêmes cartes activités ne sera pas dérangeant car l'aléa du reste et surtout la grande interaction dictera de toute façon des parties différentes à chaque fois.
Ne cherchez pas le thème dans Troyes, il ne sert à rien. Les cartes portent vaguement des noms, mais on ne les regardent pas, et c'est dommage, car les illustrations sont jolies. Idem : si l'aspect "dé rouge" est clairement ciblé "combat", les combats se déroulent comme tout le reste, en posant des dés.
Donc, le thème est purement plaqué.
Le plateau est vraiment joli, et les illustrations sur les cartes sont très "tapisserie de Bayeux" ou "Riches heures".
Le jeu est complexe à comprendre. Le système d'icône qui représente les actions est très compliqué, il demande vraiment une lecture et un apprentissage propre. Si bien que les deux ados à notre table ne les ont jamais utilisées en avouant que c'était trop compliqué pour eux. Perso, il y a certaines cartes que je n'ai pas encore compris.
Votre stratégie va être rapidement dépendante de votre carte de personnage, mais tant que ça finalement : on oscille entre 1 et 6 points de victoire, qui peuvent être déterminants, mais il y a tant d'autres moyens d'en marquer.
Donc, le jeu va avancer au gré des opportunités que l'on va repérer sur les dés. C'est là la mécanique originale du jeu : on remplace le système d'action qu'on peut trouver dans des jeux du même type par quelque chose de plus aléatoire, où on lance pléthore de dés qu'on va ensuite assigner, relancer, acheter.
Une dimension avec du hasard, mais en soi, il n'y a pas vraiment de mauvais jets de dés tant qu'on peut payer ceux des autres.
Par exemple, un joueur qui va faire beaucoup de 6 va se faire piller par ses adversaires, mais pourra les piller à son tour avec l'argent gagné.
Cette mécanique est bien conçue et bien équilibrante. Ainsi, un joueur qui lance peu de dés, voire un, gagnera plus de sous au début du tour qui lui permettront d'acheter les dés nombreux des autres. Habile.
Ensuite, l'utilisation des dés est plus confuse : il faudrait passer un temps considérable à étudier toutes les options, et ça, c'est très compliqué. On peut tout à fait gaspiller des dés en ayant oublié une ou deux cartes, mais je pense que là, l'expérience du jeu est vraiment déterminante (c'est le cas dans beaucoup de jeux, mais particulièrement dans celui-là tant les possibilités sont nombreuses et fouillies).
Enfin, une petite note positive pour les cartes de brigandage en bas qui constituent une sorte de "sauvageons" contre lesquels les joueurs doivent être tous unis... ou pas, car il peut être intéressant de conserver certaines cartes qui vont contre l'objectif des autres.
En conclusion, je dirai que Troyes est un jeu de grosse mécanique, avec cette originalité des dés, difficile à comprendre et à maitriser, mais dont le thème est superfétatoire.
Un jeu sans grand intérêt. Jeux qui se joue une Fois et qui est aussitôt oublié (dommage). Des graphismes pas spécialement beau (vieillot). Des cartes événements qui servent strictement a rien sauf a faire croire que cela va rajouter du piment alors que pas du tout et des cartes personnages inutiles
Un futur grand classique de nos amis belges, qui pour un coup d'essai ont réussi un coup de maitre.Dans ce jeu tout me plait :Le look BD un peu rétro et la qualité du matérielL'imbrication des mécanismes et la fluidité du jeuLa profondeur tactique non négligeableLes dés que l'on lance à poignéesLa coopération obligéeLa pirouette finale ou l'on dévoile son personnage Sans oublier la rejouabilité bien penséeAlors, vous m'avez compris, ne faites pas les andouilles et courez acheter ce jeu avant qu'il ne soit trop tard.un, deux, Troyes : Partez !
La déception a été à la hauteur du buzz.
Une seule partie à 3, et quel calvaire.
Un N-ième jeu de brainstorming dans le seul but de marquer du PV, qui a en plus le bon goût d'ajouter une bonne dose de moule et un graphisme qui sent bon la mauvaise blague.
Il paraitrait selon la joueuse à notre table qui connaissait déjà le jeu que les événements tirés n'ont pas permis au jeu de s'exprimer pleinement. Fallait pas les mettre dans la boîte du coup !
Dans le doute je lui épargne le 1, mais c'est bien parce que je resterai à jamais invaincu à ce jeu.
Les + :
Règles simples
Illustrations très réussies et en cohérence avec le thème
Rejouabilité avec les différentes cartes …
Joueur neutre
Possibilité de modifier des dés et/ou d’acheter des dés aux adversaires
Les - :
Plateau bien chargé et donc assez illisible
Quand les dés ne veulent pas … (il est impossible de modifier la valeur d’un dé volé)
Nombre de tour non divisible par le nombre de joueurs (chaque joueur ne sera pas 1er joueur le même nombre de fois)
Donc :
Troyes reprend de bons principes de jeu déjà vus ailleurs :
- Caylus pour la construction de la cathédrale et la pose de pions sur les cartes pour pouvoir utiliser leur action
- Amyitis pour le principe d’éjection des pions
- Age de Pierre pour l’utilisation ratio sur les dés dans l’activation des cartes
Le mélange fonctionne bien.
Remarque : Si vous jouez de malchance, ayez toujours des sous (pour voler les dés des autres) et des points d’influence (pour pouvoir modifier la valeur de vos dés). Cela fonctionne très bien ;)
Que dire après plus de 400 avis ? Sans doute rien qui n'ait été déjà dit.
Nous n'avons découvert Troyes qu'il y a quelques mois. Ce jeu est né il y a dix ans, il est toujours là.
Et depuis que nous y jouons, toujours nous nous demandons : "Et si c'était un jeu parfait ?"
Vraiment un jeu ingénieux. Un des rares jeux de gestion avec des dés mais sans qu'on puisse imputer l'issue à la chance, avec une vraie interactivité. Le style graphique est vraiment original et atypique. Et une certaine coopération dans la gestion des événements et la construction de la cathédrale mais pas vraiment !
Je le recommande chaudement.
Le principe d'action différée est un peu indigeste à comprendre, mais quelque part, il apporte de la diversité à la mécanique donc c'est un défaut sans en être un. Pour le reste, c'est simple et fluide.
Un jeu avec de l'aléa, mais où les actions de chaque joueurs sont réellement déterminante.
Combien de fois ai je fait une action que je regrette sous peu ? Comprenant avoir fait une erreur qui me coûtera assurément.
Combien de fois l'action d'un autre joueur, aura mis à mal ma stratégie ? Me forçant à réévaluer mes plans et à m'adapter encore et encore, pour tirer le meilleur de cette adversité.
Découvert sur le tard, Troyes est un vraie perle pour moi.
Il semblait si mystérieux sur les premières parties, avec ses nombreuses cartes qui font varier chaque parties, avec toutes ses options : cathédrale ? cartes activités ? évenements à contrer? ou bien prépare-t-on les prochains tours en se préparant d'autres dés ?
La lecture du jeu est évolutive puisque l'on ne voit le terrain final qu'après 3 tours de jeu, ce qui rend si compliqué l'établissement d'une stratégie (surtout lors des premières parties). Et puis ces rôles cachés ? La cerise sur le gâteau. Que faire ? Feinter l'adversaire(s) en ignorant d'abord son objectifs, ou on s'y plonge directement ? Et les autres, que font-ils ? Mieux vaut ne pas leur laisser trop de marge et les suivre, au moins pour réduire le potentiel delta entre eux et moi pour les objectifs finaux. Sauf que je ne peux pas tout faire !
Et on parle des dés ? Avec cette "chance" modulable, ces actions activables par 1 à 3 dés, ... qu'on peut voler à d'autres contre quelques deniers, voir beaucoup de deniers grâce à un prix qui suit un barème bien proportionné à la demande.
C'est beau, c'est foutrement bon. Il ne démérite tellement pas ses prix et ses avis.
Pour ceux qui voudrait passer par un système un peu plus léger avant, Tournay est fait pour vous. Pour ceux qui connaissent tellement bien Troyes qu'ils s'en lassent (menteurs !), Black Angel arrive ! :)
Et finalement je n'aurai pas réussi à attendre jusqu'à la version Deluxe ... mince, ça va me couter cher ! :p
Que dire ? Bon, j'ai joué à plein de jeux récents avant celui-ci alors j'ai l'impression qu'il ressemble à d'autre mais du coup, c'est l'inverse !
Y a tout dans Troyes (bon, peu de fun mais pour le reste) :
Stratégie et rejouabilité sont au top, les lancers de dés importent peu, et des événements et cartes très différents !
Troyes est un jeu de placement, ou l'on fait des choix, puis on hésite, puis on revient sur ses décisions, puis on se place, en trouvant finalement qu'on aurait peut-être dû faire autrement... Bref, c'est un jeu de placement assez stratégique, intéressant, avec de nombreuses combinaisons possibles, et c'est ce qui en fait son intérêt. Plutôt pour des joueurs expérimentés, qui aiment les jeux de plateau nécessitant une stratégie à moyen terme.
Attention : Difficilement trouvable, ce qui en fait aussi le charme : la fierté et le privilège de l'avoir !
Troyes est un jeu de pose d'ouvrier comme on en connait plein : on prend des "ouvriers" (représentés par des dés ici) et on fait une action avec, et c'est ensuite au joueur suivant.
Au final si on résume sa mécanique à cela, il y a des tas de jeux qui lui ressemblent.
Mais Troyes innove dans plein de domaines : d'abord le fait que les ouvriers soient des "dés" donne beaucoup de variabilité aux actions que l'on va faire (on ne fait pas la même chose si on tire un 6 blanc plutôt qu'un 1 blanc). Et ce côté hasardeux, qui pourrait être pénalisant, est en fait très bien géré puisqu'on peut souvent modifier la valeur d'un dé. et même sans cela, toutes les valeurs des dés sont utiles. On peut, de plus, embaucher les ouvriers des autres.
De même les cartes actions sont extrêmement variées (surtout avec l'extension les Dames de troyes que je recommande chaudement) et je n'ai pas joué 2 parties avec les mêmes combos. C'est très appréciable. Les parties ne se ressemblent jamais.
Troyes a aussi un mini-système de collaboration, avec les agresseurs qui viennent envahir la cité. Les joueurs doivent s'en débarrasser rapidement, parce que ces envahisseurs ont des effets négatifs sur tout le monde en général.
Il y a d'autres mécaniques qui sont intéressantes, et Troyes est très stratégique.
Mais ce que je préfère finalement dans ce jeu, c'est que le thème est super bien rendu. D'abord grâce aux graphismes superbes (affaire de goût, certes, mais je les trouve somptueux personnellement), grâce au matériel de bonne qualité, et surtout, ensuite, parce que les actions des cartes correspondent exactement à leur nom.
Prenez la Catapulte par exemple : vous placez des cubes dessus, puis vous les lancez sur les agresseurs. Si, à la place des cubes en bois, vous ne voyez pas des pierres fracasser la tête des agresseurs, c'est qu'il vous manque un truc :)
Et c'est pareil pour toutes les cartes (je pourrais citer le Banquier, la Joute, l'Ermite...). Chaque carte action est hyper thématique, et personnellement j'adore jouer à ce jeu aussi pour ça. Je vis vraiment la partie en étant un noble qui vit sa vie dans la ville de Troyes. Et je vis physiquement le fait que je vais voir le Jouailler. Je ne pose pas un Meeple sur la carte action jouailler. Non, je vais voir le Jouailler avec mon ouvrier :)
Pour toutes ces raisons, Troyes est un très très grand jeu qui certes n'est pas facile à sortir (il faut des gens qui aiment jouer) mais qui ravira ceux qui aiment le genre.
Avec Agricola, Troyes est sans conteste mon jeu préféré de tous les temps.