Magic, du fait de son incroyable succès attire autant la critique acerbe que les louanges.
La simplicité d’utiliser la fibre du collectionneur avec un jeu de combat et de magie reste aujourd’hui une idée géniale.
Lors de la création du jeu, la rareté de certaines cartes devait simplement simuler la rareté, dans le jeu, de certains sorts ou de certaines créatures. La règle précisant qu’il est possible de posséder 4 exemplaires identiques d’une carte dans un paquet de combat a incité les plus mordus à se procurer les cartes rares et puissantes en 4 exemplaires.
Deux méthodes pour se faire : l’échange (préconisé par le créateur et présentée comme étant une part indissociable du jeu) et l’achat en gros pour les plus nantis.
Mais, me direz-vous, si tout le monde sait qu’une carte est bonne, personne ne va vouloir l’échanger ? Et oui, mais ce n’est pas toujours évident de reconnaître une bonne carte au premier coup d’œil. Les plus malins (filous ?) se servent très vite et les négociations « douteuses » sont courantes. C’est là un des vrais mauvais cotés de Magic.
Dans un jeu où il y a des cotes et des argus (longtemps non officialisées par l’éditeur), il y a des besoins et des envies. Comme dans la vraie vie, toutes les façons de faire existent, en fonction du type de joueur vous avez en face. C’est un peu la course à l’armement et l’éditeur trouve ça à son goût.
Bien sûr ça ne pourrait pas fonctionner si les joueurs ne marchaient pas. Il faut dire que c’est toujours un vrai plaisir que de découvrir les potentialités offertes par le jeu quand on découvre de nouvelles cartes et de nouveaux effets. On a souvent envie d’en savoir plus, d’aller plus loin, et donc d’en avoir plus… Et si votre voisin vous bat tout le temps, parce qu’il a plus de cartes, il faut suivre.
En dehors du jeu sur table, c’est quand même une belle initiation à l’économie de marché qui est donné par cette mini bourse de petits cartons. Ce qui est à mes yeux une perversion, sera pour d’autres un atout de plus à verser aux qualités intrinsèques de Magic.
Si comme moi, vous êtes rétifs aux aspects les plus mercantiles et compétiteurs à outrance de ce jeu, il reste pas mal de possibilités pour continuer à s’amuser avec (parce que c’est aussi un bon jeu n’oubliez pas).
Pas la peine d’investir pour avoir une collection complète, si vous jouez en cercle restreint, arrangez-vous pour posséder un nombre de carte à peu près identique à vos partenaires.
Vous pouvez également limiter les cartes rares à 1 seul exemplaire et les peu communes à 2.
Des paquets pré construits sont proposés régulièrement à la vente. Ils permettent de pouvoir jouer dès l’ouverture de la boite et sont relativement bien équilibrés entre eux (malgré tout ne comptez pas aller en tournoi avec).
Le « draft » est un format agréable qui vous permettra de passer une bonne soirée avec un groupe d’amis. 3 boosters chacun que vous ouvrez, choisissez une carte et vous passez le reste à votre voisin et ainsi de suite. Avec les cartes sélectionnées, vous fabriquez un mini paquet de 40 cartes et vous affrontez tous les autres.
Vous comprendrez donc, que même après avoir arbitré des championnats de France (ou Monsieur Phal a fini en quart-de-finale), je préfère aujourd’hui les quelques parties que je fais en famille ou avec quelques amis dans une ambiance un peu plus détendue et pas moins amusante.
"Qui est-ce ?" fait parti des classiques de noël. Bonne campagne de pub télé juste avant que le père passe par la cheminée, et voilà votre progéniture qui réclame.
Ce jeu est gentil, pas compliqué et fait appel à une logique qui peut servir à la création de deux ou trois synapses chez nos bambins.
Je ne pense pas qu'ils en fassent des dizaines de milliers de parties, mais c'est assez éducatif, du moins dans la tranche 5 - 7 ans. Surtout quand ils en viennent à annoncer un prénom avec encore trois ou quatres fiches dressées. Le début du commencement de la prise de risque...
Doté d’un graphisme repoussant les limites du mauvais goût et d’un thème peu porteur ; il faut s’accrocher pour approcher suffisamment ce jeu et en découvrir toutes les qualités.
« La naissance d’incontinent », pas mal comme thème pour un jeu qui ressemble à une boite de couches.
Et un thème politique en plus ! Comme sujet pour faire fuir un public de jeunes adultes y’a mieux ma bonne dame ! Tous pourris ! Le jour où les politiques auront compris que pour redorer leur image rien ne vaut d’être sponsorisé par une marque connue… Votez les Baskets Nique et le Coca Burp ! Ca c’est bon pour l’audience ! Mais je m’égare …
Bref, Europa est un gros jeu moche qui va faire fuir les amateurs de fun, jeu top-super et pas prise de tête pour se marrer entre pote.
Pourtant Europa est plein de qualité. C’est en fait un excellent jeu de diplomatie.
Contrairement à son ancêtre « Diplomatie », un jeu d’apparence tout aussi rébarbative (mais où au moins on se fait la guerre, ça rattrape !), Europa permet de nouer et de dénouer des alliances au coup par coup. Dans le même tour, on peut attaquer un joueur sur un pays et s’allier avec lui 30 secondes plus tard.
Le jeu offre de plus un intérêt ambigu entre une ambiance coopérative (tous les joueurs ont le même but et doivent lutter ensemble contre les guerres qui menacent l'avenir) et un aspect de compétition car il n'y aura qu'un seul président en 2030.
Ainsi, il n'est pas impossible de voir une victoire d'un joueur tandis que l'Europe est à feu et à sang...
Ca donne à réfléchir sur l'importance des objectifs personnels et collectifs en plus !
Voilà, entre autre, pourquoi j'aime ce jeu.
Je n'ai pas encore pratiqué cette nouvelle version, mais l'original, "Zum Kuckcuk!", est un de ces petits jeux de cartes qui le font bien. Mécanique impeccable, mesquinerie de comparaison des scores (vu que l'on joue tous avec chaque donne) du type "Yark, moi j'ai fait 5 points avec cette main, et toi ? 2 ! pfffff".
Soit, il y a cette part de hasard parfois agaçant dans le tirage des cartes à la vente qui peut énerver, mais enfin, c'est bon d'avoir de la chance, surtout quand cela énerve ces petits camarades.
Des cartes très laides, un système de jeu emprunté au classique "cri des animaux", et vous obtenez un jeu superbe qui vous fera rire pendant des heures.
Allez comprendre !
Voilà un autre petit jeu de carte de défausse comme je les aime. Parfait pour se terminer une soirée.
Le seul problème, c'est qu'il ne faut pas la terminer trop tard car Olé demande une certaine gymnastique cérébrale.
Vous me direz que ce n'est pas un jeu complexe, mais les variantes qu'il nous fait explorer me brouille un peu les quelques neurones qu'il me reste.
Qu'est-ce que je disais déjà ?
Castel est un jeu qui mérite quelques parties pour en apprécier les subtilités.
C'est un des Blue Games qui, aujourd'hui, est le plus orienté reflexion.
J'étais déjà un adepte de "Zum Kuckcuk!", je ne vais pas regretter la réédition de ce magnifique jeu de carte à l'équilibre remarquable.
Même si les coucous était mal ciblés, on ne peut pas dire que le look de cette nouvelle cersion remonte le niveau (d'eau).
A ne jamais jouer dans la Somme !
Les Princes de Florence est un jeu splendide.
Son thème m'a beaucoup touché, je le trouve d'une poésie magnifique : construire une forêt pour qu'un poête puisse créer...
Moi qui n'a jamais su créer de jeu, c'est peut-être ça qui me manque... Faudrait que j'organise une quête... Tout est dans l'environnement. Vivre dans le stupre et le luxe, voilà les vraies valeurs de l'érudition, du raffinement et de la culture.
Mais je m'égare.
Ce jeu est un petit bijou. J'aurais aimé un petit effort supplémentaire sur le plan graphique. Un jeu qui a pour thème l'art de la Renaissance aurait mérité un petit effort de plus. Notez, qu'il n'est pas moche. Mais disons que je ne partage pas toujours l'esthétique des jeux allemands.
Les choix multiples sont la force de ce jeu et lui donneront une vraie durabilité.
Les "Princes" est un vrai jeu de gestion, avec plein de petites subtilités. Il ne révolutionne en rien les jeux de ce type mais apporte un vrai équilibre et une bonne adéquation entre le thème et les mécanismes.
A adopter sans rechigner.
Il existe des films cultes et il en est de même avec les jeux.
Igel Argern (les hérissons en colère) possède un look alternatif qui dégage une profonde sympathie.
Les auteurs ont également commis Ursuppe (la Soupe Primale) un jeu plus complexe, mais dans lequel ont retrouve cette touche particulière de dérision qui me plait beaucoup.
Avec des règles très simples, on a ici un jeu dont la « patte » des créateurs a ajouté un petit supplément d’âme qui fait toute la différence.
Amateurs de grands et gros jeux historiques passez votre chemin ! Les autres, foncez !
Voilà le type de jeu parfait pour les soirées entre amis, non "pratiquant", qui aiment bien rigoler un coup. Règles faciles, ambiance garantie, le truc des gages, tout le monde y a joué une fois dans sa vie.
Élixir n'est pas franchement pour les stratèges hauts niveaux. Un petit jeu à mettre dans ses valises quand on part en vacances, en prévision des jours de pluie et espérant que ses voisins de camping ne soient pas trop... trop.
Je ne suis pas un grand spécialiste de ce type de jeu. Mais je dois reconnaître que le mécanisme est astucieux.
Je sais qu’il y a des grands passionnés de Take It Easy.
Je les laisse le défendre.
La chance tient une part importante.
On peut évidemment optimiser ses déplacements en terminant son tour sur une case dont on possède la boite manuelle. Il faut faire attention à ne pas se faire distancer et ne pas jouer ses bonus trop vite.
Malgré tout ça, cette course est longue. Très longue. Beaucoup trop longue pour moi et pour un jeu aussi moche. C’est que je deviens exigeant en vieillissant.
J’en connais un qui aime bien ce jeu. C’est lui qui me l’a fait acheter… Je le retrouverais.
Ne vous laissez pas rebutez par l'aspect assez froid de ce jeu (comme c'est également le cas de Samurai).
Si vous possédez la version traduite par Oya, prêtez une attention particulière à la lecture des règles où chaque mot a son importance.
La subtilité de ce jeu ne vous apparaitra sans-doute qu'au bout de quelques parties. Le système de comptage des points est particulièrement important.
Dans la famille des jeux qui durent longtemps, il est parfait.
Même si ce jeu est a reservé à un public averti, il ne faut pas croire que ses règles sont si complexes.
Il y aura bien sûr une phase de décryptage lors des premières parties, si personne autour de vous n'y a jamais joué.
Mais quel plaisir après !
La traduction de Descartes est de plus une vraie merveille, puisque le jeu a été retravaillé avec l'auteur. A la fois pour corriger quelques points et accélérer le temps de jeu.
Un vrai beau travail d'éditeur qui se mouille.
Ursuppe est probablement le jeu le plus étrange du monde. Expliquer à des amis que tous les vendredis soir de ces trois derniers mois vous avez joué une amibe qui survie en mangeant les excréments de ses adversaires n'est pas une mince affaire. Quand vous rajoutez que vous avez trouvé la combo de la mort avec la carte qui vous fait mourir à trois blessures (et non à deux ) et celle qui baisse le coup de division cellulaire, ils, vos amis, vous regardent d'un air dépité en se disant qu'ils ont bien raison de ne pas vous confier la garde de leur poisson rouge quand ils partent en vacances.
Je suis un fan inconditionnel d'Ursuppe. Même si les stratégies payantes sont assez réduites et que choisir ses cartes le premier est un avantage, j'adore. Je ne dis pas ça parce que je gagne.
Les règles sont un peu complexes, l'univers est assez déroutant, mais une fois maîtrisé, c'est de la stratégie d'intelligence pure qui fait gagner. Je ne dis pas ça parce que je gagne tout le temps.
Bamboleo entre dans cette catégorie de jeux dit des "jeux que si tu comprends pas tout de suite le principe c'est que t'es un âne". Retirer des formes d'un plateau en équilibre sans le faire tomber, le plateau, quoi de plus simple. C'est amusant. Pas besoin d'être un joueur de haut niveau pour faire une partie. Pour une fois, le physique prime sur le cérébral. Quoi que. Il faut retirer du côté où ça penche ! Mais non. Mais si, t'es bête ou quoi.
Ha oui, le truc le plus dur, c'est de mettre le plateau en place pour commencer la partie. Nul doute que celui qui si colle de bon coeur est à même de remporter un maximum de partie.
La Citta est un jeu qui possède plein de qualités.
Esthétiquement irréprochable, on a parfois la sensation que la vie va naître dans les villages que l'on bâtit.
La Scapa ou Escoba est quasiment l'équivalent de notre Belote dans les pays Latins.
Si vous voulez découvrir un jeu classique, rapide et plein d'ambiance; vous risquez de devenir un fan...
Si vous avez connu le jeu Pente (qui empruntait lui-même les mécanismes de deux autres jeux de capture et d’alignement), vous ne serez pas dépaysé par Verso.
Une pointe de Pente et de Reversi. Où est l’originalité me direz-vous ?
Il vous faudra essayer une première partie pour comprendre que les ressorts qui vous faisaient gagner dans ces autres jeux donnent ici un résultat très différent.
Les parties sont assez courtes. Le matériel de jeu est très joli avec ses doubles pions en buis. Il vous faudra juste prendre garde aux mouvements brusques qui risquent d’en ficher quelques-uns uns par terre.