La couverture de la boîte avec cette famille s'en allant dans la lumière ressemble à une pub pour Räel. En vérité il n 'y a que des animaux dans ce jeu et ils figurent sur des dominos que vous placerez astucieusement sur un grand plateau quadrillé. Un domino placé, c'est un arbre qui pousse (ou un buisson ou un pin ou du gazon). Il faudra ensuite fermer (isoler) la zone pour marquer (si vous êtes majoritaire, c'est mieux). Ce jeu sent l'abstrait à plein nez et c'est ce qu'il est. Vendu comme familial, il a pourtant quelques subtilités sous la mousse : une hiérarchie des végétaux qui influe sur le placement et les PV, des arbustes neutres qui sont là rien que pour embêter le voisin et casser des majorités ou encore des nuages qui permettent de transformer n'importe quel animal en joker et vous permettre de poser un domino quand vous pensiez être coincé. Matériel très chouette en bois avec des arbres meeples qui donnent du relief à ce plateau tristounet. On aurait pu aimer se promener dans les bois, faire pousser la nature si on ne s'y était pas autant ennuyé. Car le thème en vaut bien un autre, il juste à la mode. Aucun amusement, aucune vie dans cette vallée. Aucun problème sur la forme, les auteurs ne sont pas des novices. Ils livrent hélas un jeu de mécaniciens, parfaitement huilé mais loin de la symphonie pastorale que l'on était en droit d'attendre.
Pas vraiment un fan de western, j'ai testé ce jeu sans grande conviction au premier abord.
On nous explique les règles, ça a l'air plutôt simple, trois actions par tour, la map est sympa, les figurines aussi.
Et je dois dire qu'après une partie à 6, j'ai bien aimé, mais avec une demande de confirmation tout de même.
On se dit comme souvent "Ah cette stratégie est trop forte, la prochaine fois je fais ça".
Ben la fois suivante, c'est une autre stratégie qui a gagné, puis la fois suivante encore une autre ! Et j'ai pas l'impression d'avoir fait le tour !
Et plus on y joue, plus on découvre des subtilités, la variété des cartes est très cool, il peut toujours se passer des choses lors d'un poker ou d'un duel ce qui rend ces rencontres bien tendues comme elle doivent l'être.
On peut scorer ses points de légende de bien des manières, et toutes rentrent dans le thème à la perfection.
A tel point que c'est un des jeux de plateau les plus immersifs auquel j'ai joué, on est dedans, et pendant 2h, je décroche : je cherche des pépites, je tente un casse à la banque, je m'occupe de bandits, je traîne aux tables de poker, je me balade avec ma mule, je vais "voir les filles" (enfin "au spectacle" pour la version US^^).
Et ça râle à la table, ça chambre, ça rigole, ça bluffe etc... Un bon gros jeu de chafouin !
Bref, je suis conquis, sûrement mon coup de coeur de l'année. Bravo à l'auteur pour ce plaisir ludique et pour m'avoir fait aimer un monde auquel je n'étais pas spécialement attaché.
Comme beaucoup de jeux de ce type, on comprend vite les règles. Mais après quelques tours on comprend que c'est un jeu d'enf... de gros crev... un jeu pas gentil. On parie sur le fait que quelqu'un dans le tour va se prendre les pieds dans le tapis. Mais ça peut se retourner contre nous. Tout est question de timing. Le fait de piocher une carte à son tour devient crucial, quand d'habitude c'est un phase banale dans un jeu. Franche rigolade et petites tensions. Très malin.
Papayoo est clairement un dérivé de la dame de pique.
Pour les amoureux des jeux de carte qui veulent enchaîner les tours, il est parfait. Il y a des choix à faire, mais sans trop se brûler la cervelle. Un jeu addictif à souhait que vous pourrez ressortir régulièrement, c'est Papayoo.
A noter, vous pouvez y jouer avec un jeu de tarot : à vous de trouver un moyen de tirer le papayoo ;)
Un dé à 4 faces fait l'affaire.
PS : à 7 joueurs on perd en choix tactiques et la part de chance augmente considérablement, à 8 joueurs c’est carrément le chaos.
PS 2 : on y joue avec une micro variante. En début de tour on doit faire tourner des cartes à son voisin de gauche, nous on préfère alterner voisin de gauche, puis de droite etc...
Un petit jeu rapide et sans prétention mais sacrément efficace.
En gros, soit je pioche et je prends le risque de former une paire avec une des cartes déjà présente devant moi qui m'oblige à "encaisser" une de ces deux cartes et à défausser tout le reste, soit j'encaisse volontairement une carte (chez moi ou chez un adversaire) et je défausse ce qui était devant moi. Ce qui est pioché, et ne forme pas de paire, reste devant soit, disponible et visible pour tout le monde.
Au fur et à mesure on s'approche de 21 points, dès qu'un joueur les dépasse il est éliminé et c'est la fin de partie. Le gagnant est celui qui est le plus proche de 21.
Franchement, sur le papier ça ne fait pas rêver, mais pourtant ça marche. En prime, il tient dans une poche.
Dans Divinare on cherche à deviner le nombre exact de cartes de chaque couleur présentes lors d'une manche ; le jeu se joue en 4 manches, et on joue avec des cartes différentes à chaque fois.
Dit comme ça, ça n'apparaît pas folichon.
Pourtant, on va faire tourner certaines de ses cartes, en recevoir d'autres, ce qui nous permet déjà une approximation de ce qui est présent. A chaque tour un joueur DOIT poser une carte, ce qui l'oblige à révéler une information ET à déplacer son jeton de prédiction. Petit à petit on va se faire une idée de + en + précise, et on va essayer de bien se placer sur les plateaux de prédiction. Le hic, c'est que nos adversaires, les vicieux, peuvent nous donner des cartes à jouer alors que nous étions bien placés, ce qui nous oblige à déplacer nos jetons de prédictions ; petite précision, chaque emplacement ne peut être occupé que par un jeton. Exemple : on pense qu'il y a 5 cartes bleues, on est placé, et un joueur nous fait tourner une carte bleue qui nous oblige à libérer l'emplacement...
Il n'y a que deux drafts, ce qui est bien équilibré : suffisant pour diffuser de l'info mais pas trop (on peut également dissimiler en faisant de la rétention volontaire, à nos risques et périls), et le second draft permet potentiellement de bien pourrir la main de l'adversaire en l'obligeant à jouer une couleur dont il ne voulait pas bouger.
Bref, un jeu plus fin qu'il n'y paraît.
La part de hasard rebutera probablement certains adeptes du contrôle absolu, pourtant elle est anticipable en jouant sur la mémorisation des cartes, en observant qui se place où, et en faisant appel à un peu d'intuition.
A lire certaines critiques, j'ai d'ailleurs l'impression que certains joueurs réguliers sont un peu blasés, ont joué au jeu une fois ou deux, ont vite identifié qu'il y avait une part de hasard, que ce n'était pas leur type de jeu, et du coup ont eu un jugement assez rapide, pour ne pas dire superficiel. N'aimant pas ce type de jeu, ils ont décrété qu'il était simpliste et répétitif, mais ils n'ont probablement pas senti la subtilité du jeu, tout simplement parce qu'ils n'aiment pas ce type de mécanique.
Je ne serais pas surpris qu'ils n'aiment pas The Boss non plus, qui est un jeu de révélation progressive d'information également.
Suite à l'annonce de Mantic concernant cette seconde édition et la refonte en profondeur des règles de Deadzone, j'ai eu quelques craintes ("on a peur du changement, Wayne" ^^) mais après plusieurs parties je dois bien avouer que cette nouvelle mouture est tout simplement excellente.
Les parties sont nerveuses et le jeux est très fun à jouer (bravo pour l'idée des dés de commandement qui remplacent très efficacement le deck de cartes de la v1).
Bref un système de jeu diablement prenant qui s'appuie sur des décors immersifs (et la mesure des distances en "cube" plutôt qu'à la réglette toujours aussi géniale) et des figurines de qualité (c'est vraiment flagrant quand on compare les figs de la v2 avec celle de la v1).
Certains pourront peut être reprocher une simplification des règles : plus de soutien, plus de tir en overwatch, plus autant de niveau d'alertes, plus de tir de suppression comme action en tant que tel, plus d'effets différents suivant la réussite au CàC ... mais dans les fait il y a beaucoup moins de retour au règles, ce qui permet de se concentrer sur le jeu, sa stratégie (notamment si l'on joue en objectifs cachés) et ses options tactiques qui restent très nombreuses.
Deadzone 2nd édition a su conserver le coeur du jeu de la V1 pour un résultat qui permet une expérience ludique tout aussi riche mais bien plus dynamique.
Dans son genre, (d'ailleurs y a t'il d'autre jeu d'escarmouche aussi fluide et simple d'accès tout en restant extrêmement tactique ?) je le recommande fortement ! :)