Jeu de chaîne alimentaire où l'Ours mange le Loup qui grignote le Lynx, le Hibou, la Souris. Chacun pose une carte face cachée. Chaque animal va être appeler dans l'ordre. S'il est seul, il peut chasser en devinant le choix des autres joueurs. Quel animal doit-on choisir dans ce jeu de survie ? Le costaud rapporte peu de points alors que la Souris, s'il elle en réchappe, va scorer un maximum. Prey est un jeu de guessing où il faut parier sur les autres. Un jeu facile à sortir, qui s'affine un tantinet si on joue avec les mêmes personnes et plus agréable en nombre (un peu plus chaotique mais plus drôle). Facile à sortir, avec un peu de chance, de déduction, il peut également devenir répétitif si on enchaîne les parties. Un petit jeu sympathique pour l'été dont on fera le tour rapidement.
Le jeu tourne bien pour quelques parties, le matériel est vraiment sympa, mais il n'y a finalement que bien peu de rejouabilité. Parfait à tester chez des amis avec vos marmots, mais de là à l'acheter...
Clank est un deck building simple qui a une particularité: on joue à chaque tour les 5 cartes de sa main, donc on ne choisit que l'ordre dans lequel on les pose et on ne garde jamais de cartes (ou pour le défausser sans les jouer comme dans Dominion). Cet aspect en fait aussi (et à mon avis surtout) un jeu de programmation. Certes, vous améliorez votre deck, mais la sensation qui prédomine c'est avant tout cette programmation ordinale à chacun de vos tours de jeu (d'ailleurs certaines cartes sont négatives, donc si on pouvait les garder ou les défausser on ne les jouerait jamais).
Autour de ce mécanisme central (qui en lui-même n'a rien de bien excitant) toute les aventures et collectes dans le donjon, ainsi que le réveil du dragon et la fuite finale sont ultra bien gérées, à la fois riches et et faciles à comprendre, ce qui explique le succès phénoménal du jeu. Le jeu a aussi une forte composante stop ou encore à partir du milieu de partie, quand on commence à se demander s'il faut continuer à fouiller dans ce labyrinthe ou déjà mettre les bouts (le premier qui sort accélère la fin). C'est ultra fun et bien agencé, et ça donne une petite illusion de poids moyen avec du contrôle tout en restant essentiellement un bon gros familial largement basé sur la chance (il me rappelle un peu en ce sens Colt Express ou Camel Up).
Les deck buildings familiaux et minimalistes comme Eldorado ou Rune Stones sont certes accessibles mais donnent (de ce fait même) une sensation de répétition constante -c'est à dire à chaque tour. Il n'en est rien pour Clank!, qui grâce à son aventure totalement scriptée va imposer une progression linéaire sympathique: c'est la partie entière qui se répète et non les tours -on peut d'ailleurs acheter d'autres versions du jeu si on se lasse de ce script et qu'on trouve que les parties se ressemblent trop.
Et pour que les choses soient carrées, il va falloir une bonne dose d'opportunité pour faire les bons choix avec les tuiles que vos adversaires vous ont + ou - aimablement laissées.
Ce jeu est très original dans sa façon de construire sa ville avec son système de numéro d'architecte qui impose l'endroit où l'on va prendre sa tuile, mais également celui où l'on doit la poser pour construire sa ville. C'est très simple, beaucoup de tactiques sont possibles pour scorer, et très addictif (j'ai fait 4 parties d'affilée).
Dommage qu'il ne soit plus édité. Le monde du jeu est aussi un monde impitoyable, surtout chez cet éditeur habitué au succès (Les aventuriers du rail, smallworld, mémoire 44...) dur de co-exister.
Mais moi j"adore, voilà !
Avis 1 note 6: Un nom alambiqué, un peu prétentieux. De très belles cartes, un chouïa chargées. Ce jeu est plutôt bien fichu dans sa catégorie minimaliste mais bon, je n'y retournerai pas tous les jours. Après Sushi Go, le draft simplifié ne semble pas être mon truc même si je comprends que ça suscite l'intérêt. Décompte des points un peu longuet.
Avis 2 après de plus nombreuses parties: jeu minimaliste qui fonctionne très bien.
(et, en fait, j'aime le draft :) )
Un étudiant a été tué dans une boîte de nuit glauque. La police ne serait-elle pas a l'origine de ce meurtre ? En explorant le lieu, en y trouvant les objets et en répondant aux énigmes, avancez vers la solution. Toujours ce principe de chercher le détail au sein du décor, de relier les fils des cartes pour voir si on est bon, le concept du jeu est vraiment agréable. Les énigmes ne sont pas trop complexes si ce n' est des visualisations tordues où il faut loucher. Le récit n'est pas très prenant mais le bémol de cette collection reste toujours le même: une traduction à chier. Le nom d ' un des protagonistes change en cours de récit et celui d'un groupe de rock « Ronald Ray gun » se voit traduit dans les indices sous le terme "le pistolet a rayons de reagan". Aucune relecture, merci Google trad. Bref, sans gâcher l'enquête, ça l'entache quand même.
Des sous-bock circulaires recto verso et leur oreiller aux multiples détails colorés. On balance tout au milieu de la table, on fouille, on retourne et on essaye de trouver les illustrations identiques. Rien de bien nouveau mais voilà un jeu dynamique qui ne vous fera pas dormir. (joué avec la vieille version)
10/10 pour un de nos jeux à 2 préférés ! Le but du jeu ? Une sorte de cache-cache mortel, toucher deux fois l'autre pour gagner !
Alors pourquoi on aime ?
- Déjà le format est original, 18 cartes en tout, 9 cartes chacun qui sont les mêmes et qui reprennent les 8 pièces d'un manoir + le plan du manoir. Pas besoin de table, on tient les cartes empilées dans notre main, on ne voit que la carte du lieu où on se trouve. Ce format permet de jouer assis n'importe où, ou au téléphone, a la mer... Vous n'avez besoin que de vos mains !
- On en vient a la mécanique : J'ai deux actions à faire, je peux tirer dans une pièce , écouter, me déplacer, piéger une salle (et la faire exploser) et faire un pouvoir spécial d'une carte. Et voilà vous pouvez jouer !
Un tour de jeu va donc assez vite, on tire à l'aveuglette, en se basant sur les actions précédentes (tu dois être par là, tu t'es déplacé maintenant tu peux être par ici...) c'est fun, immersif, pas bête du tout, assez psychologique (tu n'es pas retourné 3 fois dans la même pièce, si ?!!)
Le meilleur micro-game devant Room25 Double rush pour nous, et surtout un excellent jeu à deux !
Newton est entièrement basé sur un abattage (à chacune des 6 manches) de 5 cartes d'actions sur un plateau personnel. Cette rangée s'enrichit au fur et à mesure avec une carte glissée dessous à chaque fin de tour, ainsi que d'autres tuiles gagnées aux actions équivalentes, donnant une agréable sensation de montée en puissance typique de ce genre de jeux de collecte de ressources et combos variés. Cette mécanique de combos rappelle les 4 rangées de cartes d'action de Lorenzo, mais c'est plus simple et lisible tout en donnant une sensation de contrôle et de profondeur. S'y ajoute un super tableau Tetris/Bibliothèque à la fois super costaud et motivant.
Ce moteur central est génial, mais ça ne veut pas dire que Newton est forcément meilleur que Lorenzo: les autres parties du jeu, ces deux jolis plateaux où l'on fait évoluer nos meeples, sont finalement assez anecdotiques, à la fois moins originaux et moins importants pour le jeu que le plateau perso (cartes et bibliothèque). On se prend même à imaginer Newton aurait très bien pu exister juste comme ça, ce qui aurait donnée un petit jeu profond mais minimal.
Les deux grands plateaux, pour le coup, rappellent plutôt deux autres jeux de Luciani, Marco Polo et Council of four, mais cette fois on aurait plutôt tendance à dire "en moins bien": la sensation d'exploration est sympa mais pas folle non plus. Il parait qu'on trouve, pour une somme assez faible, deux plateaux alternatifs qui sont peut-être plus intéressants.
Alors finalement, Newton se caractérise par une forte nécessité de planifier, que les actions gratuites et la variété des bonus plateau assouplissent considérablement. On est loin de la terrible sécheresse punitive de Masters of Renaissance ou de Tzolk'in, plus proche de l’exigence créative de Golem ou de Lorenzo: si vous ne planifiez pas bien, vous aurez un score absolument minable mais vous vous amuserez bien en tentant plein de trucs en mode bac à sable, accumulant au passage plein d'idées pour la partie suivante. C'est sérieux donc, mais aussi très, très fun!
A noter que ce jeu est souvent montré du doigt comme peu interactif, pourtant au delà des bonus qu'on chipe aux autres, le marché de cartes actions est très petit (au moins avant l'utilisation de l'action qui l'augmente) et comme ces cartes sont très simples à lire, la compétition s'avère très facile à gérer en plus de sa propre cuisine perso.
Unmatched et ses duels se transforme en jeu coopératif (Chroniques inouïes en vf). Des héros d'horizons variés (Le 1er super héros japonais, une capitaine de bateau à roue ou encore le développeur du courant alternatif..) vont combattre une mouche géante ou contrer les martiens. Très beau matériel avec ses paquets de cartes joliment illustrées et ses figurines à l'effigie des personnages. Les fans reconnaîtront le style et la topographie des deux plateaux disponibles. A vous de résister aux seconds du méchant, à vous de taper fort et de gérer vos points de vie, de défendre certains lieux. Le jeu ne se gagne pas facilement et on tente d'apprendre de nos erreurs afin d'y retourner. Rien de vraiment nouveau dans le genre mais un univers prenant et un coopératif bien orchestré. Un peu trop long à 4 par contre.
Des tas d'espions de nationalité différentes (mais bien typées) dans ce paquet de cartes, mais laquelle est celle de vos adversaires ? C est ce que vous devrez découvrir tout en accumulant des plats correspondant à votre nationalité, sans que les autres la découvre bien sûr. On pioche des cartes, on en échange avec le marché, on donne un indice... Malgré des actions rapides, le jeu est poussif et laisse sur sa faim.