The game :
Jeu coopératif dynamique bien agréable à jouer à condition d'être au moins trois (ennuyeux en solo, à deux il vaut mieux le duel). Pas mal de discussions et négociations à la clè. Pas facile à gagner cependant.
The game duel :
Pour jouer à deux, je préfère jouer avec ce dernier, qui lui est compétitif. J'aime bien l'idée de jouer sur le jeu de l'autre, c'est même, dans cette version, le coeur du jeu.
Le wokisme gagne aussi le monde ludique (soupir...). Un bla bla sortit de nulle part pour bien nous préciser que désormais Puerto Rico s'est séparé de l'Espagne. Les méchants colons ont été remplacés par des gentils ouvriers.
Les mâles blancs hétéros se dépêcheront de faire une "bataille". Pour l'instant, le roi est encore plus fort que la reine. Enfin pour l'instant. Bientôt un éditeur nous sortira un jeu non genré. Je propose de remplacer les personnages historiques par des poules, des lapins et des cochons pour ne pas heurter les sensibilités.
La guilde des expéditions marchandes est un jeu au matériel aux couleurs marronnasses comme l'étaient les tous meilleurs jeux du temps où je pouvais jouer sans lunettes (surtout quand le texte sur les cartes est écrit assez petit comme pour ce jeu... mais l'illustration qui l'accompagne permet de ne pas y retourner).
Vite expliqué et proposant des parties rapides, sans réel temps d'attente (du fait du "on joue tous en solo dans notre coin, avec un petit "premier arrivé, mieux servi" sur 3 objectifs, dont le nombre de points est presque anecdotique en rapport du score final des joueurs), LGDEM (oui, je cède à cette mauvaise habitude geek de mettre les titres en sigle, même quand le jeu vient de sortir, non pas parce que je suis un geek ceinture noire, mais par flemme, vu que ce titre, avouons-le, est bien long ...) a la bonne idée de proposer également de quoi bien varier ses parties.
Avant de le pratiquer, j'avais lu ici et là que le jeu faisait penser à un "Roll & Write" sans en être un, et qu'il pouvait être fait un parallèle avec Kingdom Builder (que j'apprécie énormément).
Bien souvent, je trouve les liens proposés peu évidents, mais là, je valide à mon tour ces rapprochements, et vais même m'en servir pour mieux vous présenter le jeu.
Donc, LGDEM aurait pu être un R&W (rhoo, encore une abréviation etc ;) ...).
Fort heureusement, en tous cas pour moi qui en ai soupé du genre depuis un moment, il n'en est pas un et nous poserons sur notre plateau personnel de tout zolis cubes en bois et petites maisonnettes nif-nifiennes.
Et, comme pour les jeux de R&W, ou comme pour Kingdom Builder, d'ailleurs, c'est la pioche d'une carte qui va nous dire où on peut poser tout çà.
Mais l'aléaloire est ici bien lissé, car ces cartes sont au nombre de 5 +1 par manche (6 lors de la première manche, et donc 9 lors de la 4° et dernière manche) et seront toutes piochées. Seul leur ordre d'apparition sera le facteur hasard du jeu. Les joueurs démarrant avec la même mappe (le jeu en propose plusieurs), ne risquent-ils pas de jouer les mêmes coups ?
Eh bien non car les 4 cartes qui s'ajoutent au fur et à mesure des manches permettent en fait aux joueurs de piocher des cartes de façon semi-aléatoire et qui deviendront la carte associée à la carte action en cours : nous ne poserons plus aux mêmes endroits et peut être bien pas les mêmes quantités.
De plus, des cases du plateau nous permettent de piocher des cartes Trésors qui nous offrent une pose gratuite ou des PV sous conditions en fin de parties, qui elles aussi ajouteront au fait que chacun jouera différemment.
Remplir une zone entièrement (Kingdom Builder, Châteaux de Bourgogne) permet de poser une de ces fameuses maisons, qui serviront de points de sauvegarde, car à la fin d'une manche on retire tous nos cubes en bois (ouf, c'est çà qui a dû faire pencher la balance en défaveur du R&W : effacer des cases précises et pas d'autres n'aurait pas été pratique). Et la contrainte de pose est "adjacent au point de départ, à un check point, ou à un autre cube".
Voilà, je pense que vous cernez bien le jeu avec tout çà, même si, bien entendu, de petits points n'ont pas été expliqués.
Donc oui, mécaniquement çà se rapproche bien d'un R&W, mais dans l'utilisation ce n'en est pas un, et oui, tout comme KB (allez, je craque ...) on a un "je pioche une carte, qui me dit où placer mes cubes, et j'essaie de scorer sur un plateau qui diffère d'une partie à l'autre et sur des objectifs communs qui diffèrent d'une partie à l'autre" de même complexité et même durée environ.
Mais le ressenti est différent et les deux ne font pas doublon. KB, avec tt ses extensions, propose encore plus de variété, de setups différents, de combos et pouvoirs différents, contrebalançant le fait que le hasard de la pioche est plus fort chez lui.
LREM, non, LGBT, non, je sais plus avec ce titre à rallonge, mais le jeu dont je rédige ici l'avis a pour lui l'avantage d'une mise en place bien plus rapide (surtt quand on a tt les extensions de KB. Et oui, j'abrège même les mots communs now ...).
De plus, le simple fait que l'un propose un plateau de jeu commun et l'autre des plateaux personnels donne une dynamique très différente entre les deux titres.
Très efficace, limite addictif, et c'est tant mieux.
Plus qu'à essayer le mode solo en ce qui me concerne, le jeu devant effectivement bien s'y prêter et me faisant alors penser à un "Les gardiens de Havresac" (enfin, LGDH si vous préférez...) en version un peu plus gamer.
Vin d'jeu: Finalement l’espace n’est pas si grand que ça car dans Artemis Odyssey, on se marche vraiment sur les pieds ! L’interaction est très présente et il faut bien rester coller au score car il est très difficile de revenir dans la course. Pour l’emporter il faut bien observer les autres et essayer d’anticiper leurs actions pour, soit en profiter, soit leur couper l’herbe sous le pied. J’ai bien aimé ce plateau de jeu modulaire qui n’en est pas un en fait. Il donne bien le ton et c’est amusant de le mettre en place en choisissant le nombre de planètes composant les systèmes solaires.
J’ai préféré la configuration à 3 joueurs car c’est dans celle-ci ou j’ai trouvé qu’il était le plus simple de programmer en estimant les stratégies des adversaires. Au-delà de 3, cette phase est plus aléatoire et on se retrouve souvent à poser les mêmes actions. J’ai aussi trouvé la durée des parties plus agréables à 3. Avec un nombre de joueurs plus important, la lassitude s’installe à la fin car la durée est plus longue. Si l’atout d’Artemis Odyssey est son accessibilité, c’est aussi son piège car avec seulement 5 actions possibles, on tourne vite autour de la même routine : récolter, voyager puis construire. Alors qu’il est préconisé pour des joueurs de plus de 14 ans, je le conseillerais plutôt pour un public moins expérimenté.
Tous les avis sur <https://www.vindjeu.eu/>
Excellente découverte.
Les règles sont simples, les parties pas trop longues, mais les sensations de jeu sont très agréable.
Pose de tuiles, rivières de cartes avec double choix, course à la victoire, pouvoirs des batiments ... différentes stratégies, de multiples choses à prendre en compte. Ça fonctionne vraiment bien (à 2, 3 et 4 joueurs)
Un petit coup de cœur pour ce jeu auquel le je ne trouve pas de défauts, hormis la taille du jeu et le nombre limité de pépites.
Un jeu malin, varié, simple mais pas simpliste. L'envie d'y revenir régulièrement