Je me fais vieux, mais je continue de partir à la recherche de jeux en or, et j'en ai trouvé un avec Earth...
Les mécaniques ne sont pas toutes jeunes mais Earth tourne rond comme la douce mélodie d'un harmonica.
De petites nouveautés pour l'auteur, mais un grand jeu pour la communauté ludique, et qui tient dans un temps de jeu plutôt honorable.
Un principe de sélection des actions à la Puerto Rico / San Juan (sauf que chacune des actions - seulement 4 ici- sont toujours toutes disponibles), déjà vu, mais tellement efficace, et qui part en combos car chaque action est associée à une couleur (désolé pour les daltoniens, mais çà sera compliqué pour vous de jouer à ce jeu) et active les capacités des cartes jouées de même couleur.
Un principe de pose des cartes lui aussi bien connu : adjacentes les unes aux autres, dans un carré imaginaire de 4x4 cartes, qui une fois rempli par un des joueurs, sonne la fin de la partie.
En plus du temps de jeu compact, vous êtes assurés d'une énorme variété des parties du fait d'une mise en place initiale qui change, que les cartes jouées sont toutes différentes et très nombreuses, et que les joueurs démarrent la partie avec un setup, des ressources et capacités différentes, mais aussi 7 objectifs qui varieront toujours ! Oui, 7 !
- Un en fin de partie, qui leur est personnel
- 2 en fin de partie qui leur sont communs
- 4 à réaliser pendant la partie, et les premiers à le faire auront plus de points que les suivants.
Pas mal de Pv à glâner par là, donc, mais bcp également sur son terrain de jeu, où il faudra bien comboter.
Des cartes aux nombreux effets, pouvant être jouées pour de nombreuses raisons différentes donc (leurs effets, un objectif, une combo avec les autres cartes jouées etc) et le fait qu'on pioche bien, et souvent plusieurs cartes pour n'en garder qu'une (donc du tri) : il faut vraiment être difficile pour dire qu'il y a du hasard dans ce jeu.
Parce que oui, il y en a, puisque c'est un jeu de cartes, mais le champs colossal des possibilités permet de ne jamais être frustré par une quelconque "malchance" (et puis si votre tactique consiste à "si je pioche tel type de carte, je l'emporte, sinon je fini dans les choix", çà dénote plus de votre choux que du jeu lui-même ...).
Reste que comme votre choix d'action à votre tour peut profiter davantage à un autre joueur, et qu'il y a quand même du texte sur les cartes, Earth demande pour être joué dans toute sa profondeur, de bien connaitre et surveiller le jeu adverse.
J'avoue l'avoir ressentie dès la lecture des règles et n'y avoir joué pour le moment qu'à deux, où il excelle en effet. A plus, voir le jeu adverse sera moins agréable car demandera plus d'efforts, mais pourquoi pas, surtout que la variante 2 contre 2, rare en jeux de société hors jeux de plis (et le merveilleux Carolus Magnus) fait drôlement envie.
Une pépite, mon cher Neil.
Et je me fais vieux.
Ou plutôt le mien, en fait.
Boite, cartes, je trouve ce jeu beau, le plateau joli également, mais volontairement plus sobre, reste toujours parfaitement lisible !
Les règles courtes et plutôt bien écrites ne rebuteront pas les plus néophytes et si les mécanismes mis en œuvre ne sont pas révolutionnaires, leur association plutôt inédite fait passer un petit air de fraicheur bienvenu.
Pour ma part aucune hésitation donc, ce jeu, c’est bien la vie de Brian et un peu la mienne aussi désormais.
Abyss, est un jeu magnifique ( certainement le plus beau jeu auquel j'ai joué jusque là ), le travail graphique est sublime, et Bombyx assure une fois de plus. En plus d'être bien édité Abyss est fluide, les tours s'enchaînent sans temps mort, et la tension est omniprésente. Car derrière cet univers riche en créatures, se cache comme une sorte de course, où chaque action peut influencer les autres joueurs, et là dessus Abyss est extrêmement malin. La mécanique est bien huilée, et le jeu peut se montrer aussi bien opportuniste que calculatoire, on s'interroge, on analyse chaque seigneur, on peut orienter notre stratégie si l'on se retrouve embêté, Abyss donne l'occasion aux joueurs de réfléchir afin de créer des combos de cartes puissants. Mais malgré ça, Chevalier et Cathala nous offre un jeu accessible, et qui permet de monter d'un palier dans le monde du jeu de société moderne.
Au risque de me faire des ennemis, je me suis rarement autant ennuyé en jouant à un jeu. Ce manque de dynamisme et d'interaction, créer chez moi une certaine passivité à manipuler les cartes. Et pourtant de Dominion, sont nés, de nombreux de jeux basés sur le deck-building, une mécanique que j'apprécie sur la plupart des jeux auxquels je joue. Ca semble paradoxal, mais je reconnais à Dominion cette démocratisation du deck-building.
Bon je lui ai redonné sa chance, et ben, finalement Dominion est un jeu que j'ai apprécié.
Je n'avais sûrement pas les joueurs qu'il me fallait lors de ma première partie, et que le jeu de base, m'a laissé de marbre.
Donc pour ma deuxième partie, changement d'ambiance, une nouvelle équipe autour de la table, et une extension pour pimenter le jeu. Et finalement, j'ai redonné à Dominion toutes ses lettres de noblesse. Et il est clairement monter dans mon estime de joueur.
Oriflamme Embrasement parvient à renouveler sa recette même s’il porte pourtant les mêmes mécaniques de jeu. Son deck est encore plus offensif, plus complexe et demandera donc un petit temps d’adaptation avant d’être joué avec justesse. Néanmoins, il donne l’occasion aux joueurs d’être encore plus stratégique, plus fourbe et apporte à nouveau du plaisir. Mieux encore, il a aussi été pensé pour se mélanger avec le deck de base alors ne boudez pas votre plaisir
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