Contexte : 1 partie
J'avais été assez intrigué par ce jeu et même failli pledger : un côté développement/civ un thème préhistorique et puis cette couv' qui m'augurait personnellement un jeu avec une certaine narration, un mélange gestion, histoire et des évènements à gérer(genre des animaux qui attaquent) et de l'exploration de territoire.
en fait non
juste un OK game, salade de point . Mécaniquement rien de bien original , on est dans une espèce de mélange deck building/ouvrier à la Narak/Dune Imperium ( dont on retrouve l'idée d'utiliser des cartes en main qui n'ont pas servi pour un effet de fin de manche), l'inspiration en moins. Des points partout avec tous les poncifs du genre ( des pistes à progresser, des séries de carte, un jeu de placement de tuile sur un quadrillage). En fait c'est pas tant le côté convenu qui m'a gêné c'est plutôt le manque de souffle de ce jeu au niveau de son thème qui était pourtant prometteur (thème vaguement évoqué avec la chasse, pour le reste ça pourrait être n'importe quoi). Une déception de thème (ça arrive, ça reste un jeu de gestion) qui aurait pu être compensé par un twist mécanique sympa, mais pas grand chose à se mettre sous la dent.
En terme stratégique, j'ai fait comme d'hab dans ces situations : j'avais un perso qui me donnait des bonus quand je posais des tipis (pour faire des villages) et des premières cartes animaux => j'ai fait des tipis et continuer la collecte d'animaux. Et essayer de prendre tous les bonus possibles (notamment grâce à ce curieux système de bonification quand on va sur un lieu en premier qui avantage grandement le premier joueur, déjà pas mal avantagé). Mode automatique d'un jeu qui joue un peu tout seul.
Beaucoup de modules dans la boîte, on a inclus les bonus de glaciers et le bonus de repos. Je ne sais pas si c'est le jeu est plus "complet" avec tous les modules. Mais a partir du moment où un jeu déjà bien touffu en règle n'est pas capable de raconter grand chose, je considère que ce n'est pas ajouter encore des couches qui changera la donne.
Un jeu dont le but est de faire de l'humour carrément beauf et crade. Mouais. Dommage, le concept est très sympa et peut être très drôle sans avoir besoin d'être vulgaire, craignos et beauf. Si vous aimez l'humour sexiste, raciste, homophobe (et pédophile pour l'extension parents), ce jeu est fait pour vous. Sinon, passez votre chemin. Malaise garanti.
Je suis indigné par ce jeu et celà pour plusieurs raisons.
-Merci Squeezie, qui par une seule vidéo sur u tube (à plus de 6M de vues) a fait cartonné le jeu : au moins on est sûr l'esprit moutonnier n'est pas mort. Pensons à tous les animateurs, associations etc etc... qui passent du temps, de l'énergie à faire connaître le monde du jeu de société qui sont balayés en quelques minutes par un adulescent qui fait une vidéo de 6 minutes et qui fait vendre des palanquées de jeux (rupture chez certaines boutiques en peu de temps grrrrrr !!!). Je pense aussi aux éditeurs qui chiadent leurs jeux toute l'année pour parfois avoir du mal à les vendre !!!
- Faut-il le rappeler mais est-ce qu'un jeu avec un principe IDENTIQUE (mais un peu plus fin) n'a pas déjà été édité il y a quelques années (je veux parler de Taggle, bien entendu) !!!
-Pu\*\*\*\*, les gens vous n'avez vraiment plus grand chose à vous mettre sous la dent. Payer 25 à 30 euros pour un jeu avec des cartes "bites, poil, cul, pédophilie, Vatican, bite, poil, cul, ma chatte, ébola, sida, doigt dans le cul etc etc..". WHHHATTTT ???? Ne vous trompez pas, je suis fan des salaceries de fin de soirée (c'est vieux comme le monde, blague des somaliens, blague grasse, les deux points G etc etc...). Pas besoin de cartes pour celà, à moins que ça dédouane les gens (c'est marqué sur la carte donc c'est pas vraiment moi qui l'ai dit ????????)
Bref, on n'en parlera plus dans 1 an ou 2 (enfin j'espère bien)
War game asymétrique, particulièrement excellent avec une adaptation pour 3 et 4 joueurs mais ça n'apporte que de la confusion, a trois ca passe encore en mettant 2 joueurs sur l'empire, après le jeux est nickel l'univers et les actions disponible corresponde parfaitement aux films et sont tout a fait a propos, (destruction d'étoile noire par les chasseurs uniquement, tir de l'étoile noire terrifiant), les 2 seuls défaut pour moi sont
1- le système de combat à cartes qui ressemble à du spam sans stratégie (corrigé par l'extension)
2 - Pas assez de contrôle sur l'influence des dés un joueur très malchanceux peut passer une assez mauvaise partie même si c'est rare, d'où mon 9/10
J'ai perdu quasiment toutes les parties car je n'ai eu de bol.
On subit beaucoup, c'est dommage.
Par contre, la durée est rapide, rapide pour mourir....
Rajoute du piment au jeu comme indiqué et la partie dure un peu plus longtemps sans jamais savoir qui va vraiment gagner.
Je recommande apres avoir joué au wazabi de base pour bien se familiariser.
1- les atouts:
- le matos!!! Dans l'esprit "rapport qualité/prix", je n'est jamais vu mieux.
- l'accessibilité. Fourmidable est plus facile d'accès qu'il n'y parait, avec des règles évolutives. Il est inscrit +14. Mais ce n'est clairement pas un jeu expert, et il peut être joué dès 10 ans je pense.
- l'immersion. Entre son plateau personnel (la fourmilière) et le plateau central (la forêt), le jeu retranscrit bien la réalité.
2- les limites:
- quelques points de jeu qui rendent le jeu pas toujours très clair. Et dans ce domaine la palme revient à la règle du jeu. Quel dommage qu'elle soit aussi peu lisible. Du coup elle donne 1 fausse impression d'un jeu compliqué à prendre en main.
- autre petit détail sur la clarté: les cartes "creuser" et "chasser" aurait dû être de 2 couleurs différentes.
3- en résumé:
- 1 superbe jeu je trouve, avec un équilibre subtil entre popote dans son coin et contrôle des jeux adverses. Alors soyez indulgents avec la règle et tout sera fourmidable.
Ainsi posée, la question, il faut le reconnaître, prend la dimension du point godwin. Et pourtant. Jouer à Alice reste, observé d'un certain pas de côté, une épreuve psychologique, tant ce jeu nous entraine parfois sur de périlleux rivages.
L'arpenteur d'univers ludiques se plait à y croire mais il n'a jamais réellement redouté de finir dévoré par un lycanthrope après une partie de loups garous ou rasé par un boulet de canon au terme d'un Risk entre amis.
Avec Alice, c'est différent. Si le scénario de ce qui s'apparente à un métissage entre le jeu de rôle et le jeu d'enquête ne défriche pas spécialement de territoires inexplorés en termes de péripéties ou d'articulations, il se déplie en revanche selon une dramaturgie et à l'aide une mécanique de jeu qui en hystérisent l'enjeu. En abordant des thématiques peu conventionnelles, sans doute taboues pour certains, que je ne peux évoquer plus avant sans déflorer l'ensemble, "Alice" participe à une certaine confusion mentale qui s'installe chez le joueur.
Rechercher cette Alice, adolescente disparue dans une bourgade d'Amérique du Nord, en ne communiquant que par textos, avec la contrainte du silence comme chape de plomb, s'avère une expérience suffocante, dans une proposition coopérative ou l'on perçoit très vite que la vérité masquée derrière le rideau de l'intrigue peu à peu révélée sera fracassante, dérangeante, psychologiquement tellurique.
Mais on s'y accroche, on s'y perd, presque ad nauseam, redoutant le prochain rebondissement de cette vérité que l'on sait, que l'on sent, indicible. Dans nos boîtes, avec nos decks, nos dés et des cartes, nous jouons parfois à nous faire peur. Avec Alice, extraordinaire et fiévreuse proposition confinant au mitan des univers de James Ellroy et de Sader-Masoch, on joue presque, avec ce délice teinté d'horreur, cette frénésie matinée de culpabilité, à se faire mal.