J'ai hésité entre 7 et 8, car si le thème de Raptor est cool (jouer un salopard de chasseur de dinos ne me fait pas envie, par contre incarner une maman velociraptor qui protège ses petits, je trouve ça chouette), si le trait du grand Dutrait est toujours aussi magnifique, si la mécanique est vraiment bonne (elle consiste en un choix cornélien à effectuer à chaque tour), et si j'adore les jeux à deux, je dois bien admettre que je ne le sors que très rarement, essentiellement en raison du fait que je possède déjà dans ce format des jeux plus intéressant à mes yeux.
Je ne me suis pas fait happer par ce Raptor.
Donc je mets 7, même s'il mérite objectivement 8.
Jeu bien conçu, on joue, on apprend, on voyage dans le temps grâce à l'immersion audio. Premiere session fluide, les enigmes ne sont pas trop complexes et on découvre l'histoire. Merci à toute l'équipe de conception, un très bon jeu.
Y a pas que les forêts françaises qui brûlent. Edo a pris cher aussi en son temps. Bref.
La boîte originelle me passait devant les yeux par moment comme un mirage et la promesse d'un bon jeu, rare donc précieux, façonné par un artisan comme ceux qui peuplent le jeu. J'avais le vague sentiment d'avoir affaire à un jeu culte, réservé à quelques happy few ayant pu mettre la main dessus. Autant dire que quand SWAF a annoncé sa réédition, je n'ai pas hésité longtemps. Je me méfie trop peu des buzz et des réputations qui peuvent pourtant parfois être surfaites, quand ce n'est pas le prisme déformant du temps qui joue (le jeu excellent d'un jour peut devenir moyen avec les années, on a tous des exemples en tête, j'en suis sûr). Mais pas là. Du tout. Tout le contraire. Je prends mon pied à chaque partie. Le rythme est très agréable, tout coule de source...et parfois tout crame, y compris quelques neurones. Tout est hyper thématique et la variété des cartes est impressionnante. Je comprends néanmoins la frustration liée à l'incendie et à la dimension chaotique qu'il apporte. Mais je n'ai pas le sentiment qu'il ait scellé l'issue de mes encore trop peu nombreuses parties. Un sans faute à mes yeux ébahis et brillants d'enthousiasme (la flamme se lit dedans) pour cette belle réédition et ce grand jeu. Il n'est plus cette ombre qui planait mystérieusement au loin sur la toile ludique mais bien, à présent, un pilier de ma ludothèque. Ne résiste pas au feu, mais résiste au temps. C'est déjà ça.
Découverte du jeu sur le tard via ce sequel délocalisé en terres moins humides et relooké (perso, je préfère). Pas mal. Quelques parties à 2 et 3 qui se sont quand même un peu ressemblées mais les sensations sont loin d'être désagréables. On m'avait vanté la mécanique de base de la double action à la pose et à la prise d'ouvrier, et c'est clair qu'elle est très maline. La gestion du timing pour mettre fin à la partie est aussi fort appréciable. Un truc me chiffone quand même un peu : une fois qu'on a rassemblé sa belle bande de pillards, on les fait peu mourir et donc peu tourner. A partir de là, les tours deviennent un pei répétitifs et la partie moins prenante. J'essaie de me forcer à faire passer l'arme à gauche à mes sympathiques sanguinaires compagnons de route (dont certains auraient pu marcher sur le Capitole vu leur dégaine), mais j'en vois peu l'intérêt quand la bande fonctionne plutôt bien. Et trop peu de cartes proposent une prime au trépas. Il me semble que c'est plus rapide et efficace de soigner ses troupes que de les renouveler. Cela génère un côté un peu scripté qui fait que je vais éviter d'enchaîner les parties et d'y jouer toujours avec les mêmes joueuses. Un mot de fin sur le matériel, mot qui a déjà été écrit : du presque grand art à ce prix et pour ce format! (seul petit regret pour pinailler : les jetons équipements, chariots et paniers bio, tous transformés en hexagones peu immersifs).
Le matériel est de qualité et les illustrations superbes, et déjà c'est bien.
Ensuite c'est super rapide à mettre en place et ça c'est cool.
Les règles sont simples et bien expliquée et ça fait plaisir!
Ensuite j'ai trouvé deux phases à ce jeu pour l'instant:
La phase où l'on se construit sa main et son embarcation avec une gestion de ressources et une mécanique mêlant deckbuilding et pose d'ouvriers très efficace où l'on prend vraiment son pied.
Et puis une fois que c'est fait, le jeu prend un côté un peu bourrin ou l'on fait un peu chaque tour la même chose jusqu'à l'arrivée qui se fait du coup un peu longue à venir.
C'est le bémol que je trouve à ce jeu. Je n'y ai joué qu'en solo et à 2, à suivre.