Une dizaine de parties.
Le jeu est bon voir très bon.
J'adore le côté déterministe des combats où la tension se fait sur la possible réaction de l'adversaire.
Même si le hasard de la pioche n'est pas anodin.
Après je crois n'avoir jamais tiré une main monocouleur donc pour le moment je le vis bien. C'est vrai qu'en début de cycle ça peut faire mal. Tout comme piocher ses 3 réactions en début de cycle nous laisse sans moyen de pression.
Reste que le jeu est compétitif et que se sont souvent les mêmes qui ont de la chance et sont classés ^^.
Je n'ai pas poussé le teambuiling qui est le noyau dur. Nous avons juste joué avec les 6 champions de la boîte de base mais ça offre déjà pas mal de possibilités.
Cela a déjà était dit mais 20min il faut vraiment connaître le jeu à fond et jouer très vite.
Ici c'est plus 45/60min.
Dans Teotihuacan pas de place au hasard ! Il faut tout calculer, anticiper, analyser. Avec une gestion de ses ouvriers très intéressante. En effet il s'agit là, de dés, qui vont évoluer au fur et à mesure que nos actions seront jouées. Et selon la force de nos ouvriers, nos actions seront justement plus bénéfiques. Une mécanique de jeu qui colle très bien au thème et dont on prend plaisir à bâtir cette colossale pyramide. Il faut absolument récolter un maximum de ressources pour activement participer à la construction de cette pyramide, riche en point de victoire. Et ne pas négliger le cacao, une ressource pas si simple à avoir, sans lui, il sera très compliqué de développer sa stratégie. Un jeu de gestion pur et dur qui fera chauffer les neurones et travailler vos synapses.
Au premier abord, Tainted Grail m'a semblé extrêmement (trop) ardu, voire frustrant. On joue sous tension et les errances ne pardonnent pas. Plusieurs fois, j'ai tout repris à zéro, progressant d'un chapitre supplémentaire à chaque tentative, avant de me faire à nouveau déborder... Cet aspect «Die and retry» n'a pourtant rien de rébarbatif. Le panel de personnages proposé, les divers embranchements possibles dans l'histoire offrent leur lot de sensations inédites à chaque recommencement. On apprend à survivre, à fuir, à optimiser, à anticiper et le jeu devient plus aisé.
Tainted Grail est un projet ambitieux, quelque peu hors norme, au risque de déplaire. Copieux, il demande du temps pour être apprécié et ne se livre pas d'emblée.
Les règles en revanche sont vite assimilées, claires comme l'eau du Mirror Lake. Le système de combat/diplomatie repose sur une sorte de casse-tête très novateur, efficace et rafraichissant. Profondément narratif, sa direction artistique et son écriture sont hollywoodiennes, sombres, époustouflantes.
Une expérience ludique inoubliable pour ma part (joué exclusivement en solo et en V.O.), à condition qu'on puisse lui consacrer du temps.
Ce jeu est infernal: il est extrêmement simple et pourtant j'arrive à oublier complètement les règles entre chaque fois que j'y joue.
Si vous connaissez Medici, sachez que c'est une version un peu moins orienté enchères: l'accent est mis sur les différentes manières de scorer et les positions des jetons sur les échelles de score, mais aussi sur l’interaction avec les autres joueurs, qu'on doit éviter de laisser seuls en fin de manche quand on aurait déjà épuisé ses trois jetons de mise.
Dans Medici on évalue la valeur et la qualité d'un lot de cartes. Ici on évalue un bateau qui a les caractéristiques suivantes:
- possibilité d'aller dans tel ou tel port / piste de score, sachant qu'il faudra en choisir un(e). La ville de Florence est une sorte de piste bonus qui n'implique pas de choix de destination: on peut scorer 3 fois Florence dans une manche, mais une seule fois chacun des 3 ports.
- possibilité de tirer des jetons mécène, à collectionner pour des points.
- la vitesse du bateau (un peu l'équivalent du nombre des cartes de Médici) qui score aussi à part.
Les mises ne se font pas avec du numérique, donc exit les calculs de rentabilités un peu trop comptables: on n'a que 3 jetons avec chacun une caractéristique (le pirate garantit la prise, les + 1 ajoutent soit de la vitesse soit une marchandise).
Il s'agit donc, on le voir bien, d'une simple variante de Medici.
Mais au final les qualités de Strozzi sont bien différentes: c'est un jeu plus calme, moins enfiévré, qui permet de déterminer beaucoup plus facilement une stratégie à long terme, qu'on va tenter de garder secrète.
Le lien entre choisir le bon bateau et avoir un bon rythme sur toute la manche est délicat et demandera de très bien expliquer les règles, sans quoi vous devrez faire au moins 4 ou 5 parties avant de piger le "truc".
Mais quand on le pige, on se rend compte qu'il s'agit d'un des tous meilleurs Knizia, plus zen que l'infernal Medici.
Le troisième de la série (Medici vs Strozzi) est juste un petit jeu à deux très sympa à la Jambo, beaucoup plus mécanique que ses deux ainés.
Le jeu est très sympa et a le mérite de donner des sensations de jeu différentes de ce qui se fait habituellement. Jeu de déduction très bien pensé. Le plateau et le matériel sont beaux.
Quelques critiques négatives :
- A chaque partie il m'a que de matériel (pas assez de jetons dans le jeu de base)
- beaucoup d'avis disent qu'il n'y a aucune place au hasard, je ne suis pas d'accord. En début de partie on tatone forcément pour trouver des indices.. puis le hasard disparaît au fur et à mesure.
Une mécanique simple pour un jeu de gestion, en gros, prendre des serres, des ressources, planter, récolter. Il y a quelques actions différentes, des cartes services, mais l'essentiel est là. Le but est d'avancer le plus loin possible sur la piste de tourisme en optimisant ses récoltes pour servir le maximum de personnes.
Pour jouer relax et/ou initier ses enfants aux jeux de gestion, il est parfait.
Néanmoins, la version de base paraîtra assez vite un peu pauvre aux joueurs aguerris à ce type de mécaniques. Heureusement, Uwe Rosenberg, l'auteur, nous propose des événements qui viendront perturber la routine du jeu, et surtout 5 scénarios qui changent les conditions de victoire et légèrement les règles. Ces ajouts donnent une tonalité sympathique qui casse la répétitivité du jeu de base.
Le principal reproche que je ferais à ce jeu, ce n'est pas sa simplicité comparé à d'autres jeux du même type et/ou du même auteur. Reykholt demande à optimiser et à planifier, il n'est pas original mais pas dénué d'intérêt pour autant, il doit juste être pris pour ce qu'il est et trouver un public adéquat, ou le moment adéquat pour y jouer.
Par contre, j'ai l'impression qu'Uwe Rosenberg a voulu faire un jeu familial, sans trop se prendre la tête. Par conséquent, il semble avoir oublié d'appliquer la rigueur qu'on lui connaît à la rédaction des règles. On doit donc déduire certaines choses qui auraient mérité d'être formalisées. La règle se veut tellement légère qu'elle devient parfois trop succincte, qu'elle n'explicite pas du tout les cartes services et surtout leurs interactions avec les scénarios. Exemple : dans le scénario 2, on subit de mauvais rendements, donc on récolte à moins 1 pendant le temps de travail, OK. Mais lorsqu'on prend une carte service dont l'effet se déclenche quand on récolte, doit-on considérer que récolter zéro (1-1) déclenche l'effet de la carte car on fait l'action récolter, ou pas ? La réponse n'est pas si évidente qu'on pourrait le croire et la règle nous laisse bien seul face à ce cas de figure...
En résumé, ce jeu ne s'adresse pas à ceux qui ne jurent que par la réflexion intense, mais permettra à ceux qui aiment varier les plaisirs avec du plus léger, ou jouer avec les plus jeunes, de passer un moment sympathique.