Jeu phénomène, disponible en français depuis peu, Gloomhaven ne peut qu'attirer la curiosité et l'envie.
Après une quinzaine de scénarios (plus de 30 heures de jeu) je fais partie des joueurs convaincus par ses immenses qualités et pourtant comme d'autres avis l'ont justement souligné il est loin d'être parfait. Ou plutôt il est loin d'être accessible à tous.
Son prix (plus de 120 euros) peut être un frein, d'autant qu'il est à mon avis quasi indispensable d'acheter ou confectionner, si vous êtes bricoleur, un système de rangement adapté (entre 30 et 80 euros).
Outre cet investissement le point important est de savoir que pour entièrement profiter de Gloomhaven il faut y jouer régulièrement avec un groupe relativement fixe pendant plusieurs mois.
Gloomhaven peut se jouer en solo mais cette configuration ne me semble pas idéale. De même y jouer à deux fait perdre l'interaction et la complémentarité entre les joueurs et rend plus difficiles les missions (le 7th continent ou Mage Knight sont alors plus adaptés).
Le jeu permet assez facilement d'intégrer ou d'omettre un joueur/personnage sans nuire à la progression scénaristique mais cela doit rester occasionnel si l'on veut garder cohésion et homogénéité dans le groupe.
Pour chaque scénario il faut en moyenne compter deux heures auxquelles vous pouvez ajouter une bonne vingtaine de minutes d'installation et autant de rangement...si vous possédez un "organiser". Ainsi il est fortement conseiller d'enchainer les parties en monopolisant une assez grande table.
Idéalement une session par semaine serait un minimum pour arriver au terme de la campagne en moins d'un an.
Les règles sont claires et relativement simples pour un jeu expert mais il nous a fallu quelques parties pour les respecter car dans ce type de jeux il y a énormément de situations possibles et l'on a vite fait d'oublier un détail plus ou moins important.
Il y a également toujours des cas soumis à interprétation que le groupe doit trancher en bonne intelligence (tout n'est pas dans la règle!).
Le jeu est assez difficile les deux/trois premières parties quand on découvre le système de jeu, son personnage et les interactions possibles. Plus on avance plus on maîtrise la situation. Il est possible de moduler la difficulté.
En fonction de vos gouts , si vous aimez rouler sur le jeu ou plutôt un challenge corsé, il ne faut pas hésiter à adapter la situation.
De même j'ai rencontré des joueurs qui sur certains points de règles préféraient appliquer des variantes "maison". C'est typiquement le jeu qui s'y prête, l'essentiel étant que le groupe de joueurs garde du plaisir pour la suite de la campagne.
Le coeur du jeu est constitué de combats. Ceux-ci seraient répétitifs s'il n'existait pas une incroyable variété d'ennemis et de situations. De même la progression régulière des héros et leur changement par départ à la retraite est un incontestable facteur de variété.
La partie narrative du jeu est plus anecdotique (5 minutes en début de scénario, 5 minutes en fin).
Les règles vous proposent un mode semi-compétitif, c'est à dire que vous avez une mission à réussir en commun mais que vous n'êtes pas sensé partager toutes les informations (mission personnelle, initiative d'action programmée..). Avec mon groupe nous avons décidé de communiquer plus librement. C'est comme ça que nous y prenons du plaisir!
Le jeu est "legacy" c'est à dire que vous devez détruire ou modifier des éléments du jeu (cartes, autocollants...). Ceci dit il est tout à fait possible de trouver des solutions alternatives douces et de réutiliser le jeu une fois la campagne terminée.
De mon côté je sais qu'après 60 ou 70 scénarios c'est à dire largement plus de 120 heures de jeu je considèrerais le jeu comme "amorti" et la question de la rejouabilité ne me semble pas pertinente.
D'autant qu'un Gloomhaven 2 est annoncé pour 2021 !
Plus naturellement porté sur les Eurogames (Marco Polo, Great Western, Madeira...) j'avoue que ces derniers temps mes plaisirs ludiques sont venus du 7th continent (7 malédictions effectuées), du Seigneur des anneaux ,Voyages en Terres du milieu, (3 campagnes effectuées) et maintenant de Gloomhaven. Ces trois jeux par leur originalité et leur créativité proposent un challenge intellectuel intéressant dans des univers attirants.
Mais je dois reconnaître que les conditions nécessaires pour profiter pleinement de ces jeux excluent beaucoup de joueurs. Et malheureusement si ces conditions ne sont pas réunies l'expérience ludique sera altérée.
A vous de voir si vous pouvez profiter de Gloomhaven.
J'avais mis 8/10 à Babel. Je ne mets "que" 7 à cette réédition du grand classique car de petites choses me plaisent moins... Les illus passepartout un peu vieillottes pour 2023 à mon sens, l'aide de jeu en papier hyper cheap, les persos bien trop lisses et "pas de polémique", le thème qui colle moins bien... Cela dit, le jeu reste très bon.
Moi qui ne suis pas forcément attiré par les jeux ayant une thématique japonisante, quel plaisir j'ai pris de jouer à IKI.
Une pure mécanique de placement d'ouvrier et de récolte de ressources. C'est léger, fluide, épuré, mais avec une réelle profondeur de jeu. J'ai particulièrement apprécié ce système de carte pour embaucher des artisans, qui permet d'apporter une interaction sympathique.
En effet plus nos artisans seront sollicités par nos adversaires, plus on gagnera des ressources.
De plus une fois à la retraite, ces derniers nous permettront de gagner des PV supplémentaires. Tout est bien pensé, pour créer une dynamique de jeu. Le tout se reposant sur un sublime travail graphique avec de magnifiques cartes.
Une merveille ludique.
J'ai eu l'occasion de l'essayer à Cannes 2023, et j'ai tout de suite accroché. Des règles vite assimilées et une profondeur de jeu surprenante. East India Companies utilise astucieusement la mécanique du marché.
En effet, on va diriger une puissante compagnie maritime, dont notre principal objectif, est d'aller acheter des marchandises en Asie pour les revendre en Europe. On va agrandir notre port, développer notre flotte, construire notre moteur économique.
Et le marché, élément central du jeu, va varier selon l'offre et la demande, axant ainsi notre stratégie et développant notre richesse, sans oublier que l'on peut investir dans les compagnies de nos adversaires, en achetant des titres.
Tout est logique dans East India Compagnies, le thème respectant la mécanique, ce qui apporte de la fluidité dans les parties. Et notons un très bon matériel, aux superbes illustrations. Un coup de coeur ludique.
( Et je suis reparti du FIJ avec une boite dédicacée par Mr Ribrault lui même ).
Voilà un jeu, que j'ai vu passé plusieurs fois sous mon nez, et que j'ai mis du temps à découvrir. Connaissant le principe et aimant ce style de jeu, je l'ai acheté à l'aveugle chez mon ludicaire préféré.
Aucun regret, Deus fourmille de mécaniques dont je suis friand, avec ma femme on enchaîne les parties, ce qui permet d'assimiler tous les petits détails du jeu.
Du placement, des combos, de la stratégie, un peu d'interaction, bref un plaisir ludique à tous les étages.
Le hasard du tirage des cartes est contré par un système de défausse autant intéressant que primordial, car il participe indirectement à l'une des deux conditions de fin de partie.
Bref un jeu que je ressortirai sans problème et que j'ai hâte de faire découvrir à mon entourage.
Les Ruines perdues de Narak a la particularité d'être profond et stratégique sans révolutionner l'univers ludique.
Pose d'ouvriers, gestion de ressources, deck-building, toutes les mécaniques qui ont fait l'âge d'or du jeu de société moderne sont présentes. On pose nos archéologues, on récolte diverses ressources et on progresse dangereusement dans la jungle, en affrontant toute sorte de bestiole. Vous l'aurez compris, il s'agit là d'un magnifique jeu d'aventure, prenant et immersif.
En effet, la direction artistique est soignée et le matériel de chouette qualité, s'appuyant sur un plateau riche en iconographie parfaitement lisible.
Souvent comparé à Dune Imperium ( que je lui préfère ), Narak dynamise malgré tout le marché du jeu grâce à son thème digne des plus grands films d'aventures. Le deck-building reste toutefois plutôt léger, mais des cartes achetées au bon moment peuvent être très utiles dans la partie. Car malgré un temps de jeu relativement long ( 2 heures à 4 ), les tours s'enchaînent plutôt vite, et la frustration peut être présente, s'il on a pas atteint son objectif à temps.
Je prends toujours autant de plaisir à le ressortir et il mérite amplement sa place dans ma ludothèque.
Bon quand on arrive pour poster une critique sur un jeu qui a déjà 260 avis et une moyenne de 4.4 il est difficile de dire du mal ou de s'étaler durant des pages.
Pourtant je trouve vraiment qu'il y a du foutage de gueule avec 7 wonder et son incroyable succès.
Alors globalement on a un jeu de carte assez sophistiqué dans lequel chacun va faire une réussite pour optimiser son camp avec des interactions avec son voisin de droite et de gauche. Et puis c'est tout...
Perso je déteste ce type de jeu, pire une fois la partie jouée, on passe presque autant de temps à compter les points de chacun que ce qu'on a mis à jouer...
Dans ma dernière partie le mec qui a gagné était à 3 sièges de moi. Je ne sais pas ce qu'il a fait, la table était trop grande et de toute façon je ne pouvais rien y faire et j'avais d'autre soucis à gérer... Donc il a gagné, il m'a mis plein de points dans la vue et c'est tout...
Perso je fais du jeu de plateau pour les interactions entre les joueurs sinon je joue à mon PC, donc je ne nie pas que les mécanismes du jeu sont malins et que les combos sont super nombreux, je dis juste que pour moi c'est pas du plateau c'est un jeu de carte pour faire des réussites et ça j'aime pas contrairement aux 260 personnes qui ont postés avant moi ^^
A++ Stouf
Faute d'orthographe + Moraline + Inspiration Netflix + c'est n'importe quoi + 《triggerwarning》 = poubelle non recyclable.
Pourtant ça partait bien. La BO est géniale. L'ambiance de l'adolescence est difficile à jouer pour des adultes mais on s'y fait. Bref ça ne fera pleurer que les étasuniens mentaux. Ce n'est pas digne d'être traduit en français.
Champions de Midgard a souvent été présenté comme un jeu proche de "Lords of Waterdeep", et ce n'est pas le seul, ce qui tente à prouver, déjà, que Waterdeep trône au sommet d'un genre (et je valide).
J'ai hésité, à l'époque, de le prendre, car un jeu proche d'un autre, mais qui ajoute l'aléa de dés, je ne voyais pas la plus-value ... et puis, je me suis laissé tenté, et par Asgard, ce que j'ai bien fait !
Alors oui, tout comme Waterdeep, nous avons ici un jeu de pose d'ouvriers aux règles digestes mais pourtant riche, et aux parties dont la variété sera assurée par les nombreuses cartes et tuiles (emplacement de pose d'ouvriers aux pouvoirs variants, donc) que propose le jeu.
Midgard parvient à souligner sa thématique par bien des idées qui le différencient assez pour ne pas faire doublon (et avec les extensions sur les deux jeux, les différences s'épaississent) et l'utilisation des dés, proche d'un deckbuilding light (il y a en tous cas de la gestion quant aux différents dés à posséder), ingénieuse, ajoute à la touche personnelle. Ajoutons que le jeu est plus beau, plus "coloré" que Waterdeep.
Injustement resté discret par chez nous, à tel point que ses deux extensions ne sont pas sorties en VF, Champions of Midgard reste pourtant pour moi excellent et un des meilleurs jeux de pose d'ouvriers jamais sortis et peut siéger aux côtés du roi Waterdeep sans rougir.
Un temple Maya, des trésors aux valeurs changeantes, des meeples et des enchères, il faudra être attentif pour s'en sortir. A chaque tour prenez X meeples et misez pour vous emparer des cartes trésors, certains sont plus intéressant que d'autres, certains sont maudits et certains sont livrés avec une pierre que vous poserez sur le barème des valeurs des trésors, faisant baisser le nombre de points qu'il rapporte en fin de partie. Les enchères réalisées, les meeples que vous ne gardez pas vont dans la réserve générale. La petite surprise de ce jeu vient que celui qui ne mise rien récupère la totalité de la réserve et se refait un stock. Pour le reste nous sommes dans un jeu familial et gentil qui change des productions habituelles de l'éditeur. Une nouvelle corde à son arc ?