Piratatak m'avait semblé un choix sympa pour mon fils de 5 ans ; en l'espèce, j'avais raison : il a adoré.
Le stop ou encore fonctionne très bien à cet âge, avec toujours cette appréhension au moment de piocher de tomber sur un pirate... Mais passé quelques parties, nous avons très vite compris que la règle est mal fichue, comme beaucoup d'avis le confirment par ailleurs.
Reste de jolies illustrations par Alex Sanders, qui est également auteur pour la jeunesse et dont je vous invite à découvrir la série phare, les Rois et les Reines, très bien faite.
J'aime :
- les illustrations et l'univers de la piraterie adapté aux petits
- le regard plein d'appréhension des enfants lors de la pioche (tant qu'ils n'ont pas compris le truc)
Je n'aime pas :
- la règle buggée qui enlève tout charme au jeu
Voilà un jeu qui ne m'a donné aucun plaisir à pratiquer.
Long et répétitif, il ne permet pas de réfléchir pendant le tour des autres car chaque tour de jeu modifie totalement les possibilités du joueur suivant.
A votre tour, vous allez passer un petit moment à tout compter pour voir quelle sera l'action qui vous sera la plus bénéfique.
Et franchement, poser une tuile (parmi deux, je crois : pas joué depuis un bail au moment où je rédige cet avis) pour obtenir des jetons qu'il faut collectionner pour en avoir 5 ou 10 de chaque si possible, et parfois activer un personnage qui nous permet de faire un petit pouvoir, bah çà ne casse pas trois pates à un canard.
J'ai de plus joué à d'autres jeux de pose de tuiles sur la même période qui étaient plus courts, plus funs, plus riches... plus tout quoi.
Ce titre est quant à lui pénible (analys paralysis léger), répétitif, avec aucun choix douloureux et bien trop long pour ce qu'il propose.
Une bien belle déception.
Encore un classique qui entre un peu tardivement dans ma ludothèque !
Le matériel, plutôt aphrodite ou plutôt Dionysos ?
J'ai fais un bond gigantesque en voyant le matériel. Mon dieu mais What the fuck ?!
Bon au final, avouons-le, Dice Forge est beau. Les couleurs et le graphisme sont splendide. Les dés sont beaux et j'adore la prise en main. Heureusement cela dit que la couleur n'a pas n'importance pendant la partie parce que là, on vraiment sur 3 nuances de grey...
Effectivement, le coup d'utiliser une face pour en faire sauter une autre peut rebuter et laisse un peu sceptique, mais cela semble de qualité, et je ne lis pas de critiques parlant de faces cassées donc bon...
Non pour moi malheureusement, le gros bémol sur le plan matériel se trouve dans le rangement. Alors certes, c'est aussi une immense qualité du jeu, le thermo est dingue. Tout à sa place. Mais cela rend aussi le rangemen ô combien fastidieux. Ou la mise en place, selon votre choix...
De plus, le thème est intéréssant mais complètement plaqué.
7.5/9
Le destin du hasard
Alors oui hein, forcément, quand on parle de Dé building, on peut pas vraiment éviter l'aléatoire. Mais au delà du fait qu'il apporte tout le fun du jeu, le rendant bien plus léger qu'un Ark Nova, le fait de changer les faces atténue ça au maximum. Après oui, ne nous mentons pas; l'aléatoire est le maître mot du jeu. Mais qu'importe, si vous jouez en famille ou avec des gens qui n'ont pas besoin de powerpoint pour jouer, vous passerez facilement au dessus.
Les parties sont de durée idéales, juste assez pour ne pas être frustré, mais pas assez pour que ce soit long. Aussi fun à deux qu'à trois ou quatre...le jeu semble parfaitement équilibré - avantage de l'aléatoire !-...Bref, sans faute de ce côté là, aucun regret à avoir dans votre achat. Si vous aimez l'aléatoire. Plus celui ci vous effraye plus la note sera à voir salée. Après,encore une fois, il s'attenue...
9/9
La bible ?
ALors là, aïe, aïe...C'est quoi cette horreur pondue par les créateurs ? Ce dépliant digne d'un programme politique ? C'est faiblard, sans âme...Surtout qu'un livret est bel et bien présent, mais juste pour expliquer les effets des cartes...
On pourrait passer outre, après tout c'est pas son but premier...Mais c'est écrit avec une paresse incroyable ! "Assemblez les dés comme dans l'exemple de la mise en place" ou c'est à peine visible, obligeant à lire un descriptif sur le net, là où deux phrases auraient été top...Pareil, il faut deviner qu'il faut préparer les bassins comme l'image. Franchement à la ramasse...
0/2
Note globable : 16.5/20
Les + :
- Le gameplay, original et réussi
- Les couleurs, graphismes, top
- Les durées idéales de parties
- Les règles, faciles à comprendre
Les - :
- Le thème, plaqué
- Le livret, à la ramasse totale
- Praticité de la mise en place des faces.
Ah, que de souvenirs que cette bonne grosse boîte ! Elle a été le premier jeu de rôle de mon petit frère, et j'ai été son meneur de jeu sur toutes les aventures de la boîte !
La boîte était somptueuse, le matos sympa, et surtout, chose rare avec les boîtes d'initiation au jeu de rôle, on en avait vraiment pour un paquet d'heure de jeu, parce qu'on avait vraiment tout le nécessaire pour évoluer jusqu'au niveau 5 (ce qui n'est pas rien), et surtout, tout ce qu'il faut pour créer ses propres scénars (une bonne liste de sorts, d'objets mlagiques, un gros bestiaire de près d'une cinquantaine de créatures !... c'est énorme pour un jeu d'initiation !)
Vraiment, la meilleure boîte d'initiation à Donj' que je connaisse !
Voilà quelques années que je me suis mis au jeu de société. Comme d'autres avant moi j'imagine, j'ai commencé au niveau zéro, avec les jungle speed et compagnie. Puis j'ai peu à peu évolué, fait mon bout de chemin, progressivement augmenté ma tolérance à une durée de jeu plus longue, à des règles plus complexes, et le temps coulant, je me rends compte que j'aime de plus en plus le velu, le complexe, le doux bruit du moteur ronronnant des belles mécaniques, et que le thème, autrefois primordial, passe petit à petit au second plan. Ma modeste collection grandit de mois en mois et avec elle, les symptômes du joueur passionné : des étagères qui débordent, des boites encore jamais ouvertes, et pourtant j'achète encore, parce que ce jeu-là a l'air génial, parce que celui-ci aussi, et puis sait-on jamais, avec la surproduction actuelle, il ne sera peut-être plus en stock d'ici quelques jours et je m'en mordrai les doigts.
Voilà quelques années que je me suis inscrit sur Trictrac. J'y vais quotidiennement. J'y lis les commentaires, j'y regarde les vidéos, j'y attends les nouveautés. J'ai même écrit quelques avis. Cela fait bien longtemps que je n'en ai plus laissé, d'ailleurs. C'est mal, parce que les avis des autres me sont bien utiles, parce qu'ils pèsent dans la balance de l'hésitation de mes futures acquisitions, parce qu'ils participent de la vie de ce site, aussi. Avec l'expérience, je vois que certains joueurs aiment les mêmes jeux que moi, je les suis davantage, j'affine, je vise plus juste.
Un beau jour, je tombe sur Terra Mystica. 30 minutes par joueur. 20 pages de règles. 40 minutes d'explications (magistrales et limpides, évidemment) de M. Guillaume. À cette époque, je crois que le jeu n'est pas encore pour moi, que je n'ai pas le niveau pour l'apprécier, que je dois encore progresser. Je passe mon tour. Quelques jours s'écoulent. Peut-être quelques semaines. Mais régulièrement, je reviens voir cette fiche qui m'a intrigué. Je me dis qu'éventuellement... pourquoi pas... si ça se trouve... Je me rends dans ma boutique de jeux - oui, c'était à l'époque où j'allais encore en boutique, où je ne m'approvisionnais pas sur le net, parce que ce n'était pas dans mes habitudes, parce que la fréquence d'achat n'était pas encore trop élevée. Je vois la boite. Enorme. Lourde. Jolie. Une bonne odeur de pain qui cuit au four. Je prends. Je rentre, je me plonge dans les règles comme jamais je ne me suis plongé dans des règles auparavant, je relis, je visionne plusieurs fois la vidéo de M. Guillaume, je fais des tours tout seul. Puis vient le jour où j'invite mes camarades de jeux - des gens comme moi, pas forcément des gros joueurs, mais pas des tout petits non plus. On teste. On sue. On vérifie des points de règles. On s'accroche. On va au bout. C'est la fin de la partie. Silence. C'est la claque. Jamais ressenti un tel plaisir. Jamais vu le temps passer aussi vite - pourtant, il est passé, le temps : plus de quatre heures à bouger les pions, à triturer les jetons, à frictionner les neurones.
Bientôt, Terra Mystica devient un rendez-vous. On y joue presque autant que 7 Wonders, le fétiche de l'époque. Une fois par semaine. Deux fois par semaine. Chaque fois, c'est un pur régal. On laisse peu à peu la règle de côté, les tours de jeu se fluidifient, on profite simplement du spectacle. C'est bon, c'est beau. Durant cette période, je continue d'acheter des jeux. On les explore une ou deux fois, avant de passer au suivant. Terra Mystica, lui, continue de revenir sur la table, c'est une constante. Puis mes camarades habituels me quittent, la vie est ainsi, ils partent aux quatre coins de la France, et je ne peux plus sortir la bête, faute de joueurs appropriés. Elle a toujours une place de choix dans ma ludothèque, une place où je n'ai qu'à tendre la main pour l'attraper, rapidement. Mais le public n'est pas là. Tant pis, je prends aussi plaisir sur d'autres jeux, mais c'est comme faire des promenades dans le parc d'à côté, alors que j'ai goûté à l'ivresse de randonnées sur les rebords de mondes exotiques.
Voilà quelques années que j'ai acquis Terra Mystica. Je continue toujours de jouer depuis, à d'autres jeux. J'ai toujours les symptômes du joueur passionné. Mais avec le temps, avec l'âge aussi peut-être, l'expérience, j'essaie d'avoir un retour réflexif sur ma pratique, ma condition de joueur, le pourquoi des achats bêtement frénétiques, de ce désir brûlant de découvrir la nouveauté. Je crois que c'est comme avec Harry Potter. Lorsque j'ai eu les livres de la saga dans mon adolescence, j'ai été marqué au fer blanc. Depuis, chaque fois que j'ouvre un roman, je m'attends à ressentir à nouveau le souffle épique des aventures du petit sorcier. Chaque fois, je suis déçu, mais je ne perds pas espoir que le prochain sera le bon, et je continue de lire - heureusement.
Il y a peu, j'ai réussi à ressortir Terra Mystica, avec de nouveaux collègues de jeux. Cela faisait peut-être des années que je n'y avais pas touché. Je me souvenais de tout. Ce fut un moment émouvant, parce que malgré le temps, malgré la quantité de jeux à laquelle j'avais jouée depuis, j'ai encore pris un plaisir immense, plus grand que tous les autres, aussi grand que les premières fois. Avec Terra Mystica, des auteurs de jeux m'ont fait une promesse que d'autres n'ont jamais réussi encore à tenir. Je crois que c'est pour ça que je continue à jouer, pour un jour peut-être retrouver ce plaisir indescriptible.
Cela méritait bien un avis. Merci.