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Tous les avis sur Diamant 2017

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Une pépite d'inclusivité (2024)
Le jury attribue un très beau 8/10 à cette nouvelle édition 2024 qui respecte et honore très largement le cahier des charges de l’inclusivité éditoriale : - Une parité homme-femme respectée, avec éventuelle tendance majoritaire pour la seconde catégorie - Une diminution drastique du nombre de personnages blancs depuis la précédente édition (le recours au zoomorphisme eut été toléré) - Une potentielle ambivalence de genre et d’orientation sexuelle On note toutefois dans certaines représentations quelques résidus idéologiques répondant toujours à l’application et la surinterprétation de codes très hétéronormés, en décalage avec les attentes actuelles du jury, à savoir : - Une affirmation masculiniste outrancière et caricaturale, associant par extension la “puissance” à l’homme blanc. - L’hypersexualisation du corps féminin, renforcée d’autant plus par une potentielle symbologie liée au serpent Une vigilance devra également s’appliquer en matière de grossophobie, un personnage à la physionomie considérée comme non conventionnelle étant associé, par l’expression donnée à son visage, à une forme de concupiscence voir à la gloutonnerie. En résumé : sans atteindre encore tout à fait l’excellence du travail de Thunderworks Game (Cartographers Heroes), Spiral Editions ou Blue Cocker en matière d’inclusivité, Iello reçoit tout de même les félicitations du jury pour ce bond en avant progressiste. Les qualités ludiques de ce classique, déjà grandes, se trouvent ainsi renforcées par cette capacité à vivre avec son temps, en conscience des préoccupations contemporaines. L’éditeur lorrain devra désormais transformer l’essai sur l’ensemble de sa ligne éditoriale, particulièrement en matière de recours définitif à l’écriture inclusive ou épicène dans l’ensemble de ses productions.

melodynelson

19/05/2024

8
Un jeu qui est fait pour sortir, ressortir et durée dans le temps !
Petite partie de La Course vers El Dorado en compagnie de Madame. C’est une petite partie découverte donc nous y allons tranquillement en faisant la mise en place et la lecture de la règle à deux. On se lance, sans forcément avoir de stratégie parce que, de toute façon, c’est notre première partie alors on veut voir comment ça se passe avant tout ^^ Il faut dire qu’il y a différents aspects à gérer ou du moins, à prendre en compte : L’aspect deckbuilding du jeu, prépondérant puisqu’il nous permet d’avancer sur le plateau ainsi que l’aspect placement/course qui demande tout de même à savoir à peu près par où on veut passer pour s’orienter vers les bons choix de cartes pour remplir le deck. Pour le coup, on a été au plus simple. Encore une fois, on découvre, on n’a pas envie de se prendre la tête (même si on a envie de gagner tous les deux !). Au départ, j’avais un peu peur car Madame était un petit peu déstabilisé face à ses cartes et à la mécanique du deckbuilding. Ce n’est pas une mécanique qu’elle affectionne, la partie d’Aeon’s End étant là pour le confirmer. Les deux premiers tours, elle se contente donc d’avancer sur le plateau. Voyant qu’elle “oublie” quelque peu la possibilité d’acheter des cartes, je lui rappelle que cela existe : “ah oui!”. Elle y va à tâtons et paie sa première carte. De mon côté, un peu plus à l’aise, je divise dès le départ mes cartes pour avancer ET acheter des cartes. Je prends un petit peu de retard mais je fais en sorte d’avoir les ressources nécessaires pour le rattraper rapidement. On fait tous les deux le choix de se concentrer sur un seul personnage (à deux, on doit emmener les deux à l’El Dorado pour valider la victoire), n’avançant le second QUE lorsque nos cartes ne nous permettent pas d’avancer le pion “principal”. Je fais aussi en sorte d’obtenir plus de barrière que madame (je finis avec 3 et elle 1) pour, disons, anticiper une potentielle égalité. Ce n’était pas vraiment la meilleure stratégie car j’avais la tuile 6 et elle la 2, j’aurais pu en prendre juste une des deux autres mais ce n’est pas très important. Finalement, une fois arrivé au tier du trajet, Madame me suivant de près, celle-ci met un coup de boost sur son second pion, dépassant largement mon second pion (dans l’ordre, j’avais un pion 1er et un dernier, Madame avant donc un 2eme et un 3eme). Je sens le danger arriver et décide donc à mon tour de passer à la seconde. Je laisse donc mon premier pion en tête car je sais qu’il ne risque rien à cet instant précis et avance le second. Je remonte. La partie se poursuit, nos decks se remplissent. Trop. J’ai beaucoup trop de cartes et piocher celles qui me font avancer pour passer le dernier tier du plateau mettent du temps à arriver. Toutefois, j’arrive à gérer correctement l’avancée de mes pions pour maintenir une certaine avance. Madame, elle, a pris un chouia trop de cartes “or” et finalement, cela la ralentit. Elle réagit bien et se réadapte comme elle peut, s’orientant vers des cartes pour piocher, des cartes fortes pour avancer d’un coup, etc. Mon premier pion atteint l’El Dorado. Madame aussi. La course n’est pas terminée, il faut faire passer le deuxième et, pour le coup, les deux sont assez proches, la victoire n’était donc pas assurée à cet instant-là. Malgré tout, j’avais une main plus variées et plus diverses que celle de Madame, me permettant ainsi de finir la course vainqueur. Maintenant, un avis rapide pour une première partie : j’ai beaucoup apprécié. C’est efficace, le deckbuilding est très accessible même pour quelqu’un qui n’est pas à l’aise dans cette mécanique. La course est intense et passionnante. Il semble y avoir des possibilités de bloquer les autres joueurs si on veut. En plus de cela, on a beaucoup de possibilités pour varier le jeu grâce aux différents plateaux (recto-verso!) présents dans la boite qui permettent donc de faire des assemblages différents. Madame a beaucoup aimé aussi. C’est un jeu qui ressortira donc régulièrement !

Babar Le Barbare

18/05/2024

8
Jamais deux sans trois !
Comment ignorer Trio, cejeu qui a brillamment remporté l’As d’or en 2024? Si Skyjo a déjà su captiver de nombreux joueurs, Trio s'annonce comme le nouveau phénomène ludique incontournable. Imaginé par le créatif japonais Kaya Miyano, ce jeu n'a curieusement pas rencontré le succès escompté dans son pays natal, le Japon. Néanmoins, l'éditeur Cocktail Games a su reconnaître son potentiel exceptionnel et lui a offert une renommée bien méritée. Trio a cette capacité unique derassembler des joueurs de toutes générations autour d'une même table, et c'est ce qui fait toute sa magie. Dans Trio, mémoire et stratégie de bluff sont primordiales. Votre objectif est simple en apparence : aligner trois trios de cartes de même valeur ou, si la chance vous sourit, un trio de cartes de valeur sept. Mais comment ? En sollicitant simplement deux adversaires pour qu'ils vous révèlent leur carte la plus haute ou la plus basse. Au centre de la table, six cartes sont placées face cachée. Vous avez également la possibilité d'en révéler deux à chaque tour, mais gare à vous si vous ne parvenez pas à former un trio de même valeur ; ces cartes doivent être replacées face cachée. Avec des règles étonnamment simples et une forte interaction entre les joueurs, le tout dans un format compact de 15 minutes, Trio s'impose sans l'ombre d'un doute comme LE jeu de l'année 2023. Pour une expérience ludique transgénérationnelle qui promet rires et réflexion, Trio est le choix parfait. Pour en savoir plus => https://latuiledejeu.com/jeux-ambiance/trio

Yodelice

18/05/2024

9
Jeu de pli à 2 joueurs
Assez malin, très beau... il a vielli mais il tourne bien, cet auteur est fiable!

jean francois

17/05/2024

7
L'étagère de la mort
Il vaut mieux oublier que ce pur jeu de création de moteur est affilié à Lorenzo: on est très loin du bac à sable complexe et toujours amusant qu'est ce chef-d’œuvre du placement d'"ouvridés". Dans Lorenzo, comme Golem, on pouvait se planter et tenter plein de trucs sans guère score à la fin, on passait quand même un bon moment. Dans Masters of Renaissance, on ne rigole plus: les cartes n'ont aucune variété d'effets, elles ne servent qu'à créer un moteur en se complétant les unes les autres, ce qui vous permettra de palier à une étagère de stockage initiale ridiculement étroite. En effet, une fois produites par vos cartes (et non juste récoltées dans le tableau de billes) les ressources vont dans un coffre illimité (plus confortable) et restent réutilisables pour la production! Super astucieux même si au début c'est dur à piger. Autrement dit, au début on ne peut presque rien faire, ensuite soit on devient surpuissant soit on reste dans la galère jusqu'au bout! Il faut donc accepter ce côté austère et le fait qu'une mauvaise planification au départ va vous envoyer droit dans le mur (on fera mieux à la prochaine). Bizarre ce côté tellement punitif pour un jeu court qui pourrait être familial... mais non pas du tout: les enfants même de 10 ans vont vraiment haïr ce jeu très méchant, et la tranche ne se trompe pas à le conseiller pour 14 ans. Une fois passée cette constatation, j'ai beaucoup apprécié ce Splendor hardcore, surtout à deux joueurs car le tableau de billes (idée géniale) ainsi que les marchés de cartes sont beaucoup plus facile à contrôler dans cette configuration. A noter que la version solo fonctionne plutôt bien, avec un bot minimal qui chipe des cartes du marché et monte de façon plus ou moins aléatoire sur la piste de foi. A 3 ou 4, ça tourne tout de même bien... mais il faudra recruter plusieurs joueurs capables de prendre comme un défi ce côté impitoyable, plutôt que de le subir en râlant ("on peut rien faire dans ton jeu!"). Je pense vraiment que sa config optimale est à deux.

grotesk

16/05/2024

8
On plonge à la mer !
Simple rapide et efficace. Les parties s'enchaînent vite avec un plaisir grandissant. On découvre rapidement que le jeu peut se révéler très tactique et plus intelligent qu'il n'y paraît.

Babar Le Barbare

16/05/2024

8
On constitue l'équipage, moussaillon !
Simple mais efficace. Du hasard juste ce qu'il faut. Des combos intéressants quand on pioche les bonnes tuiles et que l'on sait où les jouer.

Babar Le Barbare

16/05/2024

7
Parfait pour amener les enfants au jeu de société
J'ai joué avec mes deux enfants et mon épouse. Le jeu est très sympathique pour les enfants. Mes filles ont bien compris le fonctionnement et se sont bien amusées. En tant qu'adulte, je trouve dommage que le jeu ne soit pas très varié au niveau des ingrédients. Chaque potion de couleur identique possède un nom différent mais des ingrédients similaires. Et toujours des ingrédients de couleurs différentes ce qui rend "difficile" le jeu quand on ne tire que des cartes de couleurs similaires. Ça reste un bon jeu pour s'amuser avec les enfants et c'est le principal !

Babar Le Barbare

16/05/2024

6
De l'abstrait à la Cathala
Je découvre Donuts sur BGA. En dehors du thème absolument ridicule et qui dessert totalement le jeu et sa mécanique, j'adore me prendre des défaites à la chaîne. Je trouve le jeu intelligent et pertinent. Belle courbe de progression. Ça se joue super bien et on comprend très vite le fonctionnement. La maîtrise de la technique de l'insertion demande davantage de temps pour la maîtrise même si sa compréhension semble évidente.

Babar Le Barbare

16/05/2024

8
Splendor, j'adore !
Découvert à sa sortie en 2014, revenu dessus en 2024, le jeu n'a pas pris une ride. Que ce soir à 4 joueurs ou à 2 joueurs, le jeu est efficace et intelligent. S'explique en toute simplicité, se joue avec stratégie. À mettre dans toutes les bonnes ludothèques!

Babar Le Barbare

16/05/2024

8
Avis Mixtigé
Avertissement : Je n'y ai joué que sur BGA où la plateforme a le bon goût de compter les points pour vous. Les retours d'autres joueurs qui ont joué sur table montre que la partie décompte est un peu pénible. Vous voilà prévenu. A part cela, Forêt mixte est un sympathique jeu de construction de tableau avec un thème dans l'air du temps si j'ose dire. On pose des arbres, on les peuple avec des animaux et des plantes de sous-bois, et tout ceci combote dans une relativement satisfaisante salade de points. Sans m'étendre, je trouve le jeu sympathique, j'enchaîne les parties, et pourtant je n'arrive toujours pas à être totalement satisfait par l'expérience. Il me manque un petit truc sur lequel je n'arrive pas à poser le doigt. Si vous êtes intéressé par ce jeu, considérez d'y ajouter rapidement l'extension.

Rodenbach

16/05/2024

7
La quintessence d'un Lacerda
Vin d'jeu: Inventions innove 🙂 Et comme tout Lacerda qui se respecte, il n’est pas parfait. L’ampleur de ses choix stratégiques et ses 21 technologies toujours toutes disponibles à chaque partie peut nuire à une certain fun opportuniste. Et surtout son inutile complexité peut en rebuter plus d’un. Et cette complexité induit une certaine opacité des actions et un analysis paralysis pouvant survenir à différents moments malgré l’anticipation que peuvent avoir les joueurs. Certains préfèrent largement des jeux plus épurés tandis que d’autres, comme nous, apprécieront cette couche inutile de complexité apportant des difficultés supplémentaires dans le cheminement de ses actions. Et même s’il peut être interprété comme de l’auto-satisfaction de pouvoir maitriser un jeu si complexe, il n’en est rien pour les fans de Lacerda qui apprécieront devoir réfléchir autant pour arriver à leurs fins. Ils retrouveront leur auteur favori dans tous les éléments de ce jeu exceptionnel. Même si on aurait préféré un thème mieux ancré dans ses mécanismes, on ne peut qu’être admiratif devant tant d’ingéniosité. Le sacrifice des actions est savoureux. Le système de chainage d’actions est tout bonnement incroyable tant il permet de contourner les limites du jeu. La coopération dans le cheminement des inventions est assez unique. L’amplitude des choix stratégiques est inégalée et sa gestion unique des ressources dans un cercle fermé est incroyable. Inventions Evolution of Ideas est un grand Lacerda! Tous nos avis sur: https://www.vindjeu.eu/

SwatSh

16/05/2024

10
Un jeu de plis coopératif pour 2
Vin d'jeu: L’intérêt de ce titre réside dans la tactique à adopter en fonction de la carte de Scotland Yard. Ce qui complique la mission de Jekyll et Hyde c’est qu’ils peuvent communiquer uniquement quand une potion est jouée ! Contrairement à ce que l’on peut penser, le hasard est très peu présent lors de la partie puisque les cartes de Scotland Yard ont été données par les joueurs eux-mêmes. Lors des premières parties, il est difficile de bien estimer l’importance de ce choix. Il est plus simple de faire des parties avec un partenaire que l’on connaît bien car on arrivera mieux à comprendre ses appels. Sur ces deux points, ce jeu se rapproche du Tarot et de la Belote. Quand toutes les cartes ont été jouées, on passe au décompte des plis. Ceux réalisés par la police ne comptent pas. Par contre, on déplace le pion d’un nombre de cases correspondant aux nombres de plis du joueur qui a en fait le moins. Le pion se déplace d’une case supplémentaire pour chaque carte de valeur 8 contenue dans les plis scorés. Si le pion de Jekyll & Hyde est déjà sur la dernière case, c’est celui de Scotland Yard qui avance à la place. La police avance aussi pour les cartes 1, 2 et 3 récupérées. Les joueurs gagnent si à l’issue de la deuxième manche leur pion est sur la dernière case mais ils perdent si la police les dépasse. Même si vous gagnez des chapitres, c’est le dixième qu’il faut remporter pour gagner la partie ! Pour suivre son évolution, on marque son score sur une grille spéciale. On pourra alors rejouer les scénarios pour améliorer ses performances. Alors lequel des deux jeux avoir ? Au vu de leur petit prix, je vous dirais bien les deux. Dans Jekyll & Hyde VS Scotland Yard on ressent moins la sensation de tir à la corde. La condition de victoire fixée sur un emplacement précis est vraiment la chose la plus difficile à faire. Elle nécessite de bien anticiper le nombre de plis que l’on va faire. En ce sens, cela me procure les sensations que j’ai ressenties en jouant à Wizard. L’absence de communication demande une bonne lecture du jeu de son partenaire et complique sérieusement l’affaire. Tous nos avis sur: https://www.vindjeu.eu/

SwatSh

15/05/2024

9
Un mini El Grande mortel!
Petit jeu de majorité joli et sympa, Rattus met les joueurs aux prises avec la peste, qui se développe en Europe de proche en proche et active ses effets meurtriers selon les versos de jetons rats. C'est tout le twist du jeu: vous récupérez gratuitement des tuiles personnages qui vous donnent des pouvoirs spéciaux assez puissants, mais chacun de ces pouvoir peut être représenté au dos d'un jeton rat, ce qui vous fera mourir des populations! On peut aussi mourir pour être en majorité, ou bien simplement parce qu'on est là (aucune condition). On voir donc bien que Rattus est une sorte de jeu de majorité inversé, sans contraintes de placement mais avec une mort omniprésente, assez incontrôlable. Trop de chance alors? En tous cas c'est sûr que les adeptes "sérieux" du contrôle absolu et de la complexité ne porteront pas ce petit jeu simple dans leur coeur, il ira beaucoup mieux à un public familial exigeant (je déconseille le jeu à deux, qui devient un peu ennuyeux comme la plupart des jeux de majorité de ce type). Le pion peste rappelle un peu le roi d'El Grande, et je me demande si l'auteur n'aurait pas inventé son jeu en reprenant le matériel du jeu de Kramer et Ulrich, imaginant ainsi un roi meurtrier qui se promène assoiffé de sang! Il paraît qu'une Big Box remplie d'extension est sortie, mais elle est assez chère. La version de base, quant à elle, se trouve pour quelques euros d'occasion et ça vaut vraiment le coup!

grotesk

15/05/2024

8
Elle descend de la montagne à cheval...
La quête : La porte de Rubicorne franchie, reste à descendre jusqu'à Fondcombe... et c'est le drame ! Non pas en raison des montagnes qui grouillent d'orques et de wargs, harassants mais gérables par une compagnie bien équipée, mais à cause de ces fichus effets shadows qui leurs permet de se replier après avoir frappé. Ajoutez à ça deux cartes treachery parmi les plus horribles de TOUT le jeu (Sentinelle endormie et Raid orque) et il devient indispensable de remettre ses decks sur l'ouvrage pour mettre l'accent sur la gestion de ces deux problèmes. On se retrouve donc avec un scenario très technique mais pas particulièrement passionnant sur le plan narratif. Le héros : Elladan (Tactics) n'est pas particulièrement séduisant seul, malgré la possibilité de le faire attaquer plusieurs fois par tour, mais devient très intéressant une fois appairé avec son frère, leurs statistiques boostées s’associant à leurs capacités pour en faire un duo redoutable. Partir à l'aventure avec les fils d'Elrond est très agréable mais présente un dilemme à chaque tour puisqu'on hésite à conserver de précieuses ressources pour pouvoir user de leur capacité spéciale. Les cartes : ayant acquis l'intégralité du cycle d'un coup, je juge ici l'ensemble des cartes. Les nains sont évidemment mis à l’honneur avec de nombreux alliés et effets de cartes leur permettant de briller (au point qu’une paire de deck nain utilisant ces cartes et celles des boîtes de saga du Hobbit doit être trop facile à jouer) mais on trouve également de quoi venir renforcer tous les styles de jeu et tenter de nouvelles choses, notamment autour de l’archétype Sylvan. Petite déception sur la nouvelle mécanique Secrecy, qui réduit le coût de certaines cartes si le niveau de menace du joueur concerné ne dépasse pas 20 : l’idée est très bonne et permet sur le papier de constituer des decks dirigés par seulement deux héros, mais le nombre de cartes permettant de soutenir une telle stratégie n’est pas encore assez important pour la rendre viable.

Chips

11/05/2024

6
Un Mini Magic, ou Pokémon jdc en bien!
Même si Babel est parfait, vous aurez besoin de Roma de temps en temps pour vous reposer les méninges. Autre jeu de combat sur ligne d'emplacements avec cartes à pouvoirs, il se joue dans un esprit complètement différent, beaucoup plus léger et enfantin. C'est surtout fun et rapide là où Babel était très cérébral et un peu long. Comme Babel, il y a une grande liberté lors de la phase d'action, mais les combotages restent très basiques. Les caractéristiques des personnages et des bâtiments sont vraiment sympas, il me font un peu penser à Castel, un jeu que j'avais trouvé complètement raté de Faidutti, mais ici ça fonctionne hyper bien. Attention, il faut trouver la version internationale qui a une iconographies très claire sur les cartes, à la place du texte en allemand. On apprendra assez rapidement les pouvoirs des cartes et les shémas nous les rappelleront (c'est quand même plus joli et agréable de ne pas lire à chaque fois). Comme je l'ai déjà dit, ces pouvoirs sont très bien trouvés, sans aucun déchet tels le saltimbanque et l'amiral de Port Royal, cartes que j'enlève du deck car je trouve leur effet bof (j'aimerais faire pareil avec ces bêtes monuments à PV de San Juan mais ça n'est pas aussi simple de les enlever car ils combottent). Attention, la notice est un cas d'école de traduction imbuvable, grande spécialité de Queen Games, qui réalise ici une performance, car bien qu'il n'y ait aucune erreur, tout y est expliqué d'une façon tellement factuelle et robotique qu'en la lisant on pense immanquablement "MAIS... ça ne veut RIEN dire ça!". Pourtant, ce jeu super simple, j'y joue avec mon fils de 8 ans sans aucun souci, c'est un peu la bonne version du jeu de cartes Pokémon -oui, je sais, on parle juste de l'influence commune de Magic... Bien qu'il y ait des lancers de dés orientant les actions (limitant efficacement les choix sans trop ajouter de chance), je ne vois guère d'autre rapport avec les autres jeux de Stefan Feld: les complétistes de cet auteur n'auront à priori pas grand chose à y trouver. Et pour conclure sur la chance, eh bien le tirage des cartes en induit énormément: il faudra faire de très nombreuses parties pour savoir qui est vraiment le meilleur, ce qui ne pose pas de problème car le jeu est très court et très addictif: on a sans cesse envie d'y retourner pour tester d'autres combinaisons dans ses rangs de cartes. Une suite existe sous le nom de ARENA:ROMA2, mais hélas sans aucune version à icônes au lieu du texte en anglais. Cette suite est sensée être plus équilibrée, et comme ASSANTE avec JAMBO elle peut se mélanger au jeu précédent, mais ces textes sur les cartes sont vraiment rédhibitoires pour les enfants.

grotesk

10/05/2024

7
Des p'tits trous , des p'tits trous, encore des p'tits trous
Excellentissime pour tout amateur de chiffres et de déduction. Premier jeu de ce style . L'idée de la carte perforée est géniale. Le choix des couleur est plutôt médicinal, un peu froid, mais il convient sans doute mieux au concept. Un must have.

Pirate d'eau douce

10/05/2024

10
Des pommes des poires et des scoubidous 🎵
Hortis, grand frère d’Orchard (pour ceux qui l’ont connu), sera votre compagnon de route favori. Très facilement transportable grâce à sa petite boîte, vous pouvez y jouer n’importe où, que ce soit en avion ou à la plage, sans aucun souci d’abîmer le jeu grâce à ses cartes en PVC qui lui confèrent une excellente résistance à l’eau ou à d’autres petits accidents domestiques. Les règles sont très bien expliquées et, en 2 minutes de lecture, vous pouvez vous lancer dans une partie qui dure environ un petit 10 minutes. Le jeu vient également avec une petite extension qui rajoute de la rejouabilité, ainsi qu’un mode multijoueur à condition d’avoir chacun son exemplaire (oubliez celui-ci, il a peu d’intérêt). N'en demandez pas trop à Hortis ; ce dernier vous occupera quelques minutes, mais n’espérez pas y passer plusieurs heures. On a vite fait le tour du jeu et le challenge de battre son propre score, c’est marrant 30 minutes mais pas pendant 2 heures. À noter : le jeu jouit également d’un excellent suivi par son créateur (sur les forums de BGG) en proposant un défi par mois et ce, depuis 2023. Pour en savoir plus => http://latuiledejeu.com/jeux-solo/hortis

Yodelice

09/05/2024

7
Un banquet de phases de score!
Je parle ici de la première édition du jeu, qui possédait une règle en anglais très complète mais un peu brouillonne. En réalité Calimala est d'une grande simplicité, il rappelle clairement les grands jeux de majorité classiques comme El Grande ou Carolus Magnus. Comme eux il possède des mécanismes simples et géniaux qui ouvrent potentiellement sur des situations complexes. Le truc un peu spécial, c'est qu'il est constitué d'une grande quantité de phases de score qui rapportent très peu de points. On a tout de suite une vue d'ensemble sur tous ces scorings, mais il est assez difficile de savoir comment équilibrer ses cubes pour être en tête. Le twist, ici, c'est les colonnes de disques réactivables. A chaque tour on pose son disque au milieu de deux actions et cela réactive les joueurs en dessous. Ce mécanisme a été partiellement réutilisé par la suite dans d'autres bons jeux, par exemple le placement entre 2 actions du tableau dans Carpe Diem ou l'action réactivable dans Ragusa, mais c'est vraiment dans Calimala qu'il fonctionne parfaitement, de façon aussi lisible et interactive (Ragua est illisible et l’interaction de Carpe Diem consiste surtout à se piquer la bonne place). Ensuite, un autre détail sympa bien que moins original, c'est les cartes qu'on peut utiliser librement. Loin de prendre la tête, elles apportent une fluidité qui fait qu'on ne se sent que très rarement coincé ou obligé de trop prévoir des coups au millimètre. Maintenant, attention, le jeu n'est pas parfait, il sent même le manque de test sur certains points, un peu comme un jeu autoproduit. En effet, à 3 joueurs on a tendance à s'ajouter systématiquement sur ses propres colonnes de disques, on gagne ainsi énormément de cubes (on peut même finir la réserve) et c'est un peu moins amusant, même s'il y a plus de contrôle, ça casse le charme des colonnes avec plusieurs couleurs. J'ai la nette impression qu'à 3 il faudrait donner un petite pénalité au joueur qui se met sur son propre pion, par exemple payer n'importe quelle carte...

grotesk

09/05/2024

8
Sympathique mais vieilli
Petit jeu de cartes shooté aux stéroïdes d'un plateau 3D, ce jeu dispose aussi d'une partie polyominos sympathique, qui permet de se débarrasser de ses encombrants points de corruption. Ces jetons rouges, que l'on accumule volontairement lorsqu'on commet des actions un peu illicites (y compris garder trop de cartes en main) permettent de sortir un peu des clous plans-plans du jeu de carte de base, puis de réaliser des tours fumants et des constructions multiples. C'est un concept intéressant: vous n'arriverez à scorer qu'en filoutant, mais attention à ne pas être celui qui aura le plus de points rouges en fin de partie car votre argent ne servira à rien et vous finirez alors aux crocos!!! A part cet aspect franchement enthousiasmant et original, je trouve que la base carte est un peu poussive, rappelant pas mal de vieux jeux allemands passés de mode. Il s'agit juste de composer des mains avec plusieurs combinaisons qu'on jouera plus tard. On pourrait facilement remplacement les éléments de décor par d'autres cartes, car ces décors n'ont pas vraiment d'intérêt ludique (à part encore une fois les polyominos). Surtout, il y a un problème général de clarté avec ces cartes peu lisibles, ces pièces carrément illisibles et ces polyominos aux couleurs très proches les unes des autres -alors qu'il faut absolument pouvoir identifier ceux qui sont déjà posés pour déterminer les sanctuaires possibles! Au final, j'aimerais bien voir si tous ces défauts ont été gommés de la nouvelle version, mais concernant celle-ci je la trouve intéressante sans plus. Elle a peut-être fait son petit effet en 2006, mais aujourd'hui il existe pléthore de jolis jeux familiaux+ beaucoup plus dynamiques. J'ai d'ailleurs enchaîné une partie avec l'assez banal Settlement, qui par contraste nous a semblé d'une fluidité extraordinaire!

grotesk

08/05/2024

6