La malignité de Reiner Knizia s’exprime à nouveau dans ce petit jeu de course très agréable.
Bien que la part de hasard soit importante, c’est elle qui rend le jeu palpitant en entraînant des prises de risques.
En tant qu’amateur inconditionnel de Top Race, aujourd’hui disparu, j’attendais impatiemment ce Royal Turf et je n’ai pas été déçu.
La convivialité et les coups fourrés cohabitent très bien et l’ambiance est toujours au rendez-vous.
Diplo est certainement le meilleur jeu de stratégie où le hasard n'a pas de place -si ce n'est le tirage des nations au début- et qui puisse se jouer à sept.
Le plus gros problème de diplo c'est de savoir quand faire confiance et quand trahir. Le vainqueur est souvent celui qui a réussi à contracter une alliance durable qu'il déshonore dans la dernière ligne droite.
Les traîtres à la petite semaine n'ont aucune chance.
Ce qui est très intéressant avec ce jeu c'est le fait que même au fond du gouffre on peut s 'en sortir. Les pays sur le déclin sont souvent très utiles aux grands qui les préservent, jusquau jour où ils se sont refaits une santé.
Il existe une version P.C. du jeu qui ne vaut rien quand on joue contre l'ordinateur.
Ma version préférée de diplo se joue de manière épistolaire (ou par mail, téléphone...) avec un arbitre qui reçoit une fois par semaine les ordres de tous les joueurs. Ca laisse le temps de parlementer, la partie dure des mois et surtout on peut contacter les autres joueurs dans le plus grand secret... ça évite la méfiance mal placée.
Quand j'avais 6 ans j'adorais ce jeu, j'y jouais chez ma grand mère en buvant de la grenadine et mes petites lèvres bordées de rouge tremblaient d'émotion à l'idée de poser une carte 200 Km ou le feu vert libérateur d'une panne un peu longuette à réparer.
Il y a peu j'ai retrouvé le jeu dans le fond d'un placard (toujours chez ma grand-mère) et est tenté de retrouver mes joies enfantines. Déception, le jeu est monotone, sans aucune place à la réflexion, le bide. Il vaut mieux parfois rester avec ses souvenirs d'enfant.
Le thème de San Francisco est certainement discutable, mais il n’est pas pire que beaucoup et il est vite oublié au cours de la partie.
Les joueurs expérimentés avides d’originalité risquent d’être particulièrement déçus puisque que l’on pourrait s ‘amuser à établir la liste de tous les mécanismes qui ont été « empruntés » dans d’autres jeux.
Les autres (c’est à dire la majorité), y découvriront une œuvre particulièrement astucieuse où l’ennui n’a pas sa place et le hasard une petite seulement.
La diversité des options obligent à jongler sur plusieurs plans les uns après les autres. Les gestionnaires tireront aussi bien leur épingle du jeu que les bluffeurs !
Les tuiles du jeu présentent quelques difficultés pour les identifier. Ce n'est pas très grave et même, ça rajoute une once d'embarras dans un jeu qui n'en manquait déjà pas.
Pour passer de très agréables moments….
Evo c'est rigolo
Evo c'est du gateau
Evo c'est des jolis dino
Evo ça pète pas haut
Le jeu est fort simple et très distrayant, il faut absolument jouer avec un gène de moins que le nombre de joueur si l'on ne veut pas craindre l'endormissement. Les règles, plutôt intelligentes, tournent bien. A mon sens aucun gène n'a le dessus sur les autres et c'est l'aspect le plus réussi du jeu. On peu très bien gagner avec un seul oeuf ou sans corne etc. Les politiques de jeu sont donc nombreuse ce qui est bien le moins que l'on puisse demander.
Bien sur il ne faut pas être un fin stratège pour gagner et on en a vite fait le tour du système, cependant en hiver au coin du feu ou en été avec une boisson fraîche !
Le jeu est nettement plus intéressant avec de vrai joueur, tenter de prendre tous les points pour faire bouffer les autres devient une vrai gagure.
La dame de pique est une variante édulcorée du barbu, plus long (2 heures de jeu) et plus complexe (un chouille).
Un petit jeu d'apéro et de combat qui est rendu terrrriblement sympathique par le splendide matériel de jeu.
Les figurines de sumo sont à mourir !
Pas mal de hasard mais des potentialités pour que les joueurs aguerris puissent y trouver des variantes.
Rapide, demandant de la réflexion, de savoir prendre des risques. Une bonne suée en perspective !
Le plus difficile est de jouer les doubles (le petit dé qui double les mises) avec à-propos.
Union Pacific est, pour ceux qui le connaissent, la réplique quasi exacte d'Air Lines mais avec des trains. Cet excellent jeu n'étant plus édité il est tout à fait agréable d'en voir un clone avec quelques petites améliorations.
Pour les grincheux n'aimant pas le hasard, la défaite de leur magnifique stratégie sera toujours due à ce "##%µ$¤" de tirage de cartes de "¤@&~#". Pour les autres, il s'agira d'un pur jeu d'adaptation opportuniste et de dosage.
Ce qui est agréable, donc et en fait, c'est le plaisir de voler la majorité à un camarade après qu'il s'est évertué à construire une compagnie magnifique, son regard plein de haine lorsque vous posez suffisamment de cartes action juste avant un comptage, l'habile dosage entre la prise de risque sur les choix de pioche et le bleuf, l'analyse des buts des adversaires : "jusqu'où est-il prêt à aller pour cette compagnie ?", "Et si je l'attaque là, vue qu'il se défend là, je lui fais pleurer sa mère !!!".
Personnellement, j'adore, même si je suis un grincheux ne supportant pas le hasard, mais il paraît que je suis chanceux. Je ne dis pas ça parce que je gagne à Union Pacifique.
Attention au piège : ce n'est sûrement pas un hasard si le graphisme du gnou ressemble autant à celui de l'antilope, ... bien vu !
Bongo prend toute sa dimension avec l'utilisation des règles avancées qui font entrer en jeu les 2 dés braconniers.
La combinaison "Rien" s'accompagne d'une vicieuse probabilité favorable qui incite les joueurs à le clamer plus souvent que de raison, mais en cas d'erreur "ce tout petit rien" fait perdre tous ses trophées au joueur qui s'est trompé. Héhéhé (rire sardonique), çà dégoute !
Les parties s'enchaînent rapidement tandis que les cerveaux bouillonnent. Bongo est un jeu très fun qui "dérouille grave les neurones " !
Avertissement : Ne pas dépasser la dose prescrite, abus dangereux.
- "Suis-je masochiste, Docteur ?"
Les jeux de défausse sont légion et Yoyo en est un de plus. Sa particularité réside dans son niveau de complexité, il s'adresse en effet à des plus "vieux", disons qu'il faut avoir assimilé les suites de nombres et le concept ascendant/descendant.
Les cartes ne sont pas très belle, mais le principe est efficace, et une fois assimilé le mécanisme, il offre des possibilités que le Uno n'a pas. Peut-être plus éducatif, plus "intelligent". Mais rien ne vaut un bon "huit américain" avec un simple jeu de cartes standard.
Si je devais me représenter suivant les qualités d’un animal, je crois que le paresseux croisé éléphanteau me correspondrait bien.
Autant vous dire alors que ce jeu de réflexes avec torsion cérébrale devient vite une torture dans un premier temps, puis une humiliation devant mes agités de petits camarades qui ne manquent pas de se moquer de moi.
Ce qui, à leurs yeux, représentent une qualité imputable au jeu !
Le mécanisme simple est particulièrement tordu et bien trouvé.
La boite est hélas un peu chère pour le matériel fourni et il faut se souvenir des couleurs de bâtonnets qui n’ont rien à voir avec les animaux. Sans doute un piège de plus !
Malgré des atouts esthétiques indéniables, ce jeu semble, contrairement au autres produit de la gamme des jeux à deux de Kosmos, s’adresser à un public plus jeune.
La création du terrain de jeu est particulièrement ludique à défaut d’être stratégique. Le hasard tient une très grande place dans le jeu et le thème de l’aventure éloigne le jeu de l’aspect tactique que l’on pouvait attendre.
Le thème porteur du « Seigneur des Anneaux » est ici moins bien intégré que dans le jeu homonyme de Rainer Knizia chez Hasbro. Deux hobbits qui font la course pour explorer les Terres du milieu et rivalisent pour trouver l’emplacement d’un volcan… Mmmm. Ca sent le récupérage de thème plaqué très artificiellement.
Il reste néanmoins un très beau jeu, au superbe matériel qu’il vaut mieux réserver aux ados plutôt qu’aux joueurs confirmés.
Le scrabble est un classique que je ne pratique jamais. Mais ayant des enfants, le Père-Noël voulant qu'ils soient les meilleurs enfants du monde civilisé, forcément, dans sa hotte, une nuit de 24 décembre, il avait "The jeu de lettres qu'il faut pour appréhender la lecture et donner de bonne base afin d'avoir plein de bon point à l'école".
S'adressant au plus jeune, le premier jeu permet effectivement une approche de l'alphabet en invitant l'enfant à reconnaître les lettres et à les placer au bon endroit. Mais après quelques parties, l'intérêt tombe, en tout cas chez mes têtes blondes.
Pour le second jeu, il faut savoir lire et surtout écrire et je connais très peu d'enfants de 8 ans fascinés par l'orthographe. Alors il faut être derrière, pour surveiller, et franchement, l'orthographe ne me fascine pas non plus.
Bref, mon avis n'a que peu de sens sur ce coup-là, je dirais donc oui pour le jeu 1, celui qui est pour les petits, car il est effectivement éducatif.
Voilà une vraie réussite, un jeu où le profil psychologique des joueurs est au premier plan. Sournois, destructeur, bâtisseur, mesquin, roi de la combo, tous les aspects profonds de chacun peut être mis en évidence. Et si vous aimez passer de l'un à l''autre, Bâbel est fait pour vous.
Le mécanisme n'est pas évident quand on lit la règle, mais très vite les réflexes apparaissent. La migration est un truc redoutable et il ne faut pas la négliger.
Bien que n'ayant absolument rien à voir, le travail de l'esprit pour optimiser son tour ma fait irrémédiablement penser à Magic l'assemblée. Je dis bien le travail de l'esprit, pas le jeu.
Bien sûr il y a une part de hasard dû au tirage des cartes, mais cela n'est pas vraiment dommageable, c'est justement ce qui m'a rappelé Magic, le fameux "Si je tire ça, t'es mort !".
Les revirements de situations sont courants, la part de bleuf est présente, juste comme il faut, les choix et les prises de risque qui font le bonheur des tacticiens chaotico opportunistes dans mon genre est là. Que demander de plus ! Ha si, un truc pour jouer à plus.
Diplomacy est le jeu de simulation qui a le plus d'épaisseur parmis ce que je connais.
Vous en connaissez beaucoup des jeux capables de vous remplir d'énormes classeurs d'articles tactiques à partir de régles toutes simples ? Vous en connaissez beaucoup des jeux de diplomacy qui sont encore interressant à jouer sans négocier ? Vous en connaissez beaucoup des jeux qui possédent autant de variantes et de plateau de jeu ? Vous en connaissez beaucoup des jeux qui rassemblent une tel communauté sur le web ? Vous en connaissez beaucoup des jeux qui ne necessitent en fait que du papier et du crayon ? Vous en connaissez beaucoup qui se joue aussi bien par email, courrier, ou face a face ? Vous en connaissez beaucoup des jeux a qui je veuilles mettre 6/5 sur tric trac ?
OUais ? Ah.
Enfin moi j'en connais qu'un et c'est diplo.
*L'édition Avalon Hill / Hasbro de Diplomacy est extrémement chère. Carte de l'Europe avec un relief détaillé, pions en métal... Le matériel est luxueux. Donc si vous êtes riche, n'hésitez pas, sinon du papier et un crayon suffiront largement !*
Magic est évidemment un jeu fabuleux et si vous ne le connaissez pas, la critique récurrente de son prix ne doit pas vous faire fuir.
J'ai loupé complètement le lancement de Magic et n'ai commencé à y jouer que l'année dernière. On a acheté avec ma copine un " starter" chacun (environ 70 F l'un) et en route pour le plus fun des jeux à deux.
Nous n'avons pas ressenti le besoin de partir à la course aux cartes ni de jouer contre des "pros" (mm si on a racheté 2 starter par la suite pour renouveler un peu le jeu).
Bref jouez-y ! (de préférence en commençant par la boite présentée en image qui permet de jouer à deux directement pour une somme modique)
Il était une fois c'est comme un jeu de role ou il n'y aurait que des MJs.
Plus de joueurs : ouf ! Enfin débarrassé ! On peut inventer des trucs et des machins et les raconter sans personne pour vous embéter. Ca fait du bien.
Le jeu est amusant mais évidement trés dépendant de la participation et de l'imagination de tout un chacun.