Quel jeu ! Un ovni dans le monde ludique (ce qui n'est pas une mince affaire compte tenu de la prolifération de jeux actuellement : pas simple d'être original).
Les règles sont très simples (5 minutes d'explication) et pourtant, le jeu est bien plus profond qu'il n'y paraît.
C'est très jouissif de dévoiler les cartes de notre deck et de voir que tout se déroule sans accroc (ou presque ;) ).
Le côté aléatoire est certes présent, mais cela apporte juste ce qu'il faut de tension pour rendre le jeu fun.
Pour autant, le hasard est relativement contrôlable en combinant les bonnes cartes au bon moment.
De plus, la différence est notable entre un joueur débutant et un joueur aguerri (je n'ai jamais vu un joueur débutant gagner ...).
Si certaines cartes peuvent sembler (à priori) sans intérêt à la lecture de leur pouvoir, l'expérience des différentes parties permet de se rendre compte qu'il n'en est rien. Chaque carte peut amener à une stratégie gagnante si elle est utilisée à bon escient.
La diversité importante des cartes donne une grande rejouabilité au jeu.
L'idée du tournoi est très fun et l'on se croirait dans une véritable compétition sportive (pour moi qui aime le sport ... c'est top !).
Certains dénigre la direction artistique, j'avoue que son côté délirant me parle bien (la peluche, le canard, ... quel délire ! ^^ ) ... j'aurais même aimé qu'ils aillent plus loin encore ...
Bref ! Un véritable coup de coeur pour moi !
Dans les derniers Rosenberg, New York Zoo, Hallertau ou encore Reykolt semblaient marquer un fléchissement, avec même des mécanismes un peu brouillons (les cartes objectifs d'Hallertau, les mini mouvements d'équilibrage de New York Zoo...).
Nova Luna, quant à lui, n'est vraiment qu'une resucée de Patchwork dont il reprend la plupart des mécanismes à part les tuiles tétris et l'argent en boutons de chemise.
Mais là où je trouve ce nouveau jeu absolument génial, c'est qu'il arrive à être à la fois plus simple (en règles) et plus complexe (en possibilités) que son aîné. Alors certes, il est moins fun, mais si vous êtes un peu puriste des mécanismes abstraits et aimez les fort ratios simplicité / profondeur, c'est un champions olympique. C'est vraiment Patchwork passé au pressoir et acceptant jusqu'à 4 joueurs (même si c'est toujours mieux à deux). La trilogie Tétris (et son chef-d'oeuvre Spring Meadows) ne déméritait pas en prenant au mot l'obligation de réutiliser les polyominos. Ici ces derniers ont carrément disparu, et du coup on se rend compte que ce n'était pas ça qui faisait la vrai saveur de Patchwork, c'était sa piste avec la main au dernier joueur et ce choix cornélien de chaque tour: aller lentement pour rejouer ou bien réaliser des gros trucs?
Pour moi un des tout meilleurs Rosenberg, en mode hard fun simple, ça pourrait devenir un grand classique intemporel qui se déclinerait sous plusieurs esthétiques sans rien altérer de la puissance mécanique qui en émane. Et en plus il est vraiment beau, même si évidemment la lune n'a rien à voir avec tout cela...
Chicken ! est une publication du trop rare éditeur Keymaster Games (Parks)
C'est un petit jeu de dés sans prétention qui se veut rigolo, rapide à apprendre et à jouer.
Dans la lignée du Mille Sabord, on lance des dés puis on tente d'augmenter la mise au risque de perdre son tour.
Les faces poulettes marquent des points qui nous font avancer sur le plateau jusqu'à atteindre 25 points pour la victoire. Trois renards dans son tour et on doit passer. Tirer un œuf fait augmenter le nombre de dés pour le prochain joueur.
C'est vite compris, vite joué, petit jeu d'apéro avant de nettoyer la table.
Le matériel est superbe, et le KS nous proposait une petite extension (deux dés et un sac pour sauver des points) ainsi que des petits pièces pour construire un diorama fermier très mignon.
Keymaster réussi encore une fois un KS en délivrant un matériel de qualité et un jeu simple et efficace.